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Willem De Kooning

Découvrez la vie et l'oeuvre de Willem De Kooning, maître de l'expressionnisme abstrait. Biographie, techniques, cote et estimation de ses tableaux.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Willem De Kooning

Willem De Kooning (1904-1997) est un peintre néerlandais naturalisé américain, figure majeure de l'expressionnisme abstrait. Son œuvre puissante et tourmentée a révolutionné l'art du XXe siècle.

De Kooning a exploré de nombreux styles et techniques au cours de sa longue carrière, passant de l'abstraction lyrique à un retour partiel à la figuration. Ses toiles gestuelles et énergiques, aux couleurs vives, expriment toute la force de ses émotions.

Estimé de son vivant et après sa mort, il fait partie des artistes les plus cotés au monde. Découvrons ensemble le parcours et l'œuvre de ce géant de l'art moderne.

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Biographie de Willem De Kooning

Jeunesse et formation

Willem De Kooning naît en 1904 à Rotterdam aux Pays-Bas. Très jeune, il montre des talents pour le dessin. À 12 ans, il entre à l'académie des Beaux-Arts et des Techniques de Rotterdam où il étudie les arts décoratifs et la peinture.

En 1926, il émigre illégalement aux États-Unis en tant que marin. Il s'installe à New York en 1927 et gagne sa vie comme peintre en bâtiment. Il fréquente les milieux artistiques d'avant-garde et se lie d'amitié avec des artistes comme Arshile Gorky.

Débuts et reconnaissance artistique

Dans les années 1930, De Kooning commence à peindre des natures mortes et des figures, dans un style influencé par Picasso et Matisse. Ses premiers tableaux abstraits, aux formes biomophiques, datent de la fin des années 1930.

Sa première exposition solo a lieu en 1948 à la Charles Egan Gallery de New York. C'est un succès critique et commercial. Dans les années 1950, il peint ses célèbres « Women », des portraits de femmes semi-abstraits aux touches violentes et aux couleurs acides.

Consécration et fin de vie

Dans les années 1960-1970, sa notoriété devient internationale. De Kooning alterne abstractions lyriques et paysages urbains plus figuratifs. Des rétrospectives lui sont consacrées dans les plus grands musées comme le MoMA.

À partir de 1980, atteint de la maladie d'Alzheimer, il peint des toiles plus apaisées aux tons pastel. Il s'éteint en 1997 à Long Island, laissant une œuvre considérable qui a fait de lui un maître de l'expressionnisme abstrait américain.

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Les différentes techniques utilisées par Willem De Kooning

La peinture à l'huile

La peinture à l'huile est la technique de prédilection de Willem De Kooning. Il l'utilise tout au long de sa carrière, des années 1930 jusqu'à la fin de sa vie. Ses huiles se caractérisent par des touches énergiques, des empâtements épais, des couleurs intenses et contrastées.

De Kooning peint le plus souvent sur de grandes toiles, posées à même le sol. Il travaille rapidement, avec des gestes amples du pinceau et de la spatule. Il n'hésite pas à gratter, faire couler ou projeter la peinture pour créer des effets de matière et de texture.

Le dessin et le fusain

Excellent dessinateur, De Kooning réalise de nombreux croquis et études préparatoires au fusain ou au crayon. Dans les années 1940, il exécute une série de dessins de femmes aux lignes sinueuses et expressives.

Le dessin reste une constante dans sa pratique, même au plus fort de la période abstraite. Il lui permet d'explorer la forme et le mouvement, de capter l'essence d'un sujet ou d'une émotion en quelques traits.

Autres techniques

Ponctuellement, Willem De Kooning s'essaie à d'autres médiums comme l'encre, l'aquarelle, la lithographie ou la sculpture. À la fin des années 1960, il réalise quelques sculptures en bronze à partir de petites figures en argile.

Mais c'est dans la peinture à l'huile sur toile que s'exprime pleinement son génie, alliant spontanéité du geste, énergie de la couleur et complexité de la composition. Une technique qu'il pousse à son paroxysme pour créer une œuvre parmi les plus fortes du XXe siècle.

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Ses œuvres emblématiques

Les Women

Les « Women » sont une série de portraits féminins semi-abstraits réalisés par Willem De Kooning dans les années 1950. Ces peintures aux couleurs vives et aux formes distordues représentent des femmes inquiétantes et ambiguës.

Le traitement est brutal, presque agressif, avec des touches de peinture rapides et des lignes tranchantes qui disloquent l'anatomie. Les « Women » choquent par leur violence mais fascinent par leur puissance expressive. Elles comptent parmi les œuvres les plus reconnues de l'artiste.

Les paysages abstraits

À partir de la fin des années 1950, De Kooning se tourne vers l'abstraction pure avec une série de paysages lyriques. Ces grandes toiles colorées évoquent des espaces naturels, urbains ou imaginaires, baignés de lumière.

Les formes organiques et les rythmes dynamiques traduisent la force des éléments, le mouvement de la ville, l'énergie cosmique. Parmi ces chefs-d'œuvre abstraits, on peut citer « Parc Rosenberg » (1957), « Door to the River » (1960) ou « Untitled III » (1977).

Les dernières œuvres

Dans les années 1980, atteint de la maladie d'Alzheimer, Willem De Kooning peint des toiles lumineuses aux tons pastel, très différentes de sa production antérieure. Les formes sont simplifiées, presque enfantines, avec des fonds blancs et des touches de couleur fluides.

Ces œuvres tardives, plus apaisées et contemplatives, révèlent un autre aspect de la sensibilité de l'artiste. Elles sont le chant du cygne d'un grand maître qui, jusqu'au bout, aura cherché à se réinventer et à repousser les limites de son art.

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Sa signature

Willem De Kooning signe ses œuvres de différentes manières au cours de sa carrière. Dans les années 1930-1940, il appose simplement ses initiales « WDK » au pinceau, parfois suivies de l'année, au dos ou en bas à droite de la toile.

À partir des années 1950, il adopte une signature plus affirmée, écrivant son nom en lettres capitales : « DE KOONING ». Il lui arrive aussi de signer « Willem DE KOONING » ou « Bill DE KOONING », toujours en majuscules.

Sa signature est généralement faite au pinceau, à la peinture noire ou de la même couleur que le tableau. Elle est située en bas à droite ou au dos de l'œuvre. Sur certaines toiles non signées, la signature de De Kooning peut se trouver sur le châssis.

Avec l'évolution de son style dans les années 1970-1980, sa signature devient plus graphique et schématique, réduite à un monogramme. Les lettres sont liées, avec des boucles et des traits caractéristiques.

Toujours placed en signature at a key location. Authentic De Kooning works are often but not systematically signed with these particularities to look for in addition to the pictorial style.

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L'évolution de sa cote

La cote de Willem De Kooning n'a cessé de grimper depuis les années 1950, faisant de lui un des artistes les plus chers du marché. Déjà de son vivant, il bat des records en vente publique, devenant le peintre vivant le plus cher en 1984.

Après sa mort en 1997, les prix de ses tableaux s'envolent. En 2006, sa toile « Woman III » (1953) est vendue 137,5 millions de dollars, devenant la troisième peinture la plus chère du monde à l'époque. En 2015, « Interchange » (1955) atteint 300 millions de dollars en vente privée, battant un nouveau record.

Les facteurs de la cote

Plusieurs critères influent sur la valeur des œuvres de De Kooning : la période de création, le sujet, les dimensions, la provenance. Les peintures des années 1940-1950, en particulier les « Women », figurent parmi les plus prisées.

Les grandes toiles abstraites des années 1960-1970 sont aussi très recherchées. Le pedigree est essentiel : une provenance prestigieuse (grande collection, musée) et une exposition dans des rétrospectives majeures font s'envoler les prix.

Les écarts de cote

Il existe d'importants écarts de cote entre les tableaux et les œuvres sur papier de Willem De Kooning. Ses peintures à l'huile, surtout de grand format, concentrent les enchères les plus élevées, dépassant souvent les 10 millions de dollars.

Ses dessins et lithographies de petit format sont plus abordables, avec des prix oscillant entre 10 000 et 500 000 dollars selon la période et la qualité. Une esquisse sur papier peut valoir 50 fois moins cher qu'une peinture de la même époque.

Malgré ces variations, Willem De Kooning reste un valeur sûre du marché de l'art, et sa cote ne montre aucun signe de fléchissement. Un dessin ou une lithographie authentique de l'artiste demeure un excellent investissement.

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Comment expertiser et vendre ses œuvres

L'authentification

L'authentification est une étape cruciale pour déterminer la valeur d'une œuvre attribuée à Willem De Kooning. Elle doit être réalisée par des experts indépendants, historiens de l'art ou marchands spécialisés dans l'artiste.

L'examen porte sur le style, la facture, les matériaux utilisés, la signature. La provenance est aussi étudiée : l'historique des propriétaires, des expositions, des publications dans lesquelles l'œuvre est mentionnée. En cas de doute, des analyses scientifiques (datation, pigments) peuvent être menées.

Depuis la dissolution en 2011 du comité d'authentification de la Fondation De Kooning, il n'existe plus d'organisme officiel délivrant des certificats. L'avis des experts renommés et l'historique vérifiable de l'œuvre priment pour établir l'authenticité.

La mise en vente

Une fois l'œuvre authentifiée, plusieurs options s'offrent au propriétaire pour la vendre : enchères publiques, galeries, vente de gré à gré. Le choix dépend des caractéristiques du tableau ou du dessin, et du résultat escompté.

Pour une pièce majeure, la vente aux enchères publiques reste la plus indiquée. Des maisons comme Christie's ou Sotheby's, qui détiennent les records de l'artiste, sont à privilégier. Une belle œuvre peut aussi être proposée à des galeries renommées ou à des acheteurs privés via des courtiers.

Succession et droit d'auteur

Depuis la mort de sa veuve Elaine en 2005, les ayants droit de Willem De Kooning sont sa fille Lisa, sa petite-fille Emma et le fils d'Elaine, Henry. Toute vente d'une œuvre de l'artiste datant de moins de 70 ans doit leur reverser un droit de suite.

La Fondation De Kooning, établie par l'artiste en 1984, perpétue son héritage à travers des expositions, des publications et des aides aux jeunes créateurs. Elle possède un fonds d'archives et d'œuvres de référence utiles aux experts et chercheurs.

Bien que dépourvue de valeur légale, une attestation de la Fondation sur l'authenticité et la provenance d'une pièce peut être un plus pour la vente. Un tableau ou un dessin de Willem De Kooning est un trésor qui mérite les meilleures expertises et garanties.

Woman I (1952)
entre 80 et 120 millions de dollars
Interchange (1955)
entre 250 et 350 millions de dollars
Untitled XXV (1977)
entre 40 et 60 millions de dollars
Seated Woman (1940)
entre 10 et 20 millions de dollars