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Tsugouharu Foujita

Découvrez la vie et l'oeuvre de Tsugouharu Foujita (1886-1968), artiste japonais célèbre pour ses nus féminins et ses chats. Cote, signature et expertise.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Tsugouharu Foujita

Tsugouharu Foujita (1886-1968) est un artiste japonais qui a marqué l'art du XXe siècle par son style unique mêlant influences occidentales et orientales. Célèbre pour ses nus féminins élégants et gracieux ainsi que ses représentations de chats, Foujita a connu un grand succès de son vivant, aussi bien au Japon qu'en France où il a vécu une grande partie de sa vie. Découvrons ensemble le parcours de cet artiste hors du commun.

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Biographie de Tsugouharu Foujita

Jeunesse au Japon

Tsugouharu Foujita naît en 1886 à Tokyo dans une famille aisée. Dès son plus jeune âge, il montre des dispositions pour le dessin et la peinture. Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Tokyo dont il sort diplômé en 1910.

Départ pour la France

Attiré par l'effervescence artistique de Paris, Foujita décide de s'y installer en 1913. Il se lie d'amitié avec de nombreux artistes comme Picasso, Modigliani ou Soutine. Il connaît rapidement le succès grâce à ses toiles représentant des nus féminins et des chats.

Entre France et Japon

Malgré son attachement à la France, Foujita reste très lié à son pays natal où il effectue de nombreux séjours. En 1939, il rentre définitivement au Japon. Durant la guerre, il réalise des œuvres à la gloire du militarisme japonais, ce qui lui vaudra d'être momentanément banni des milieux artistiques après la défaite. Il se convertit au catholicisme en 1959 et est naturalisé français en 1955. Il partage la fin de sa vie entre la France et le Japon et meurt à Zurich en 1968.

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Les techniques utilisées par Foujita

Peinture à l'huile

Foujita est avant tout connu comme peintre. Il privilégie la peinture à l'huile pour ses oeuvres les plus célèbres comme ses nus féminins. Sa technique mêle un trait précis hérité de la peinture japonaise traditionnelle avec l'utilisation de glacis et de superpositions de couches propres à la peinture occidentale. Il obtient ainsi des blancs diaphanes et lumineux qui font le charme de ses toiles.

Aquarelle et encre

En parallèle de son travail à l'huile, Foujita réalise de nombreuses oeuvres à l'aquarelle et à l'encre, notamment des paysages. Avec une grande économie de moyens, en quelques touches légères, il parvient à capter l'essence d'un lieu.

Estampes

Foujita se passionne également pour les arts de l'estampe. Il réalise des gravures sur bois dans la pure tradition des ukiyo-e japonais ainsi que des lithographies. Ces oeuvres plus abordables lui permettent de toucher un large public.

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Les oeuvres emblématiques de Foujita

Les nus féminins

Les nus féminins alanguis sont certainement les oeuvres les plus connues de Foujita. Avec un érotisme subtil et une grande délicatesse, il représente des femmes aux corps pâles et graciles, souvent allongées sur des draps blancs. On peut citer 'Nu couché à la toile de Jouy' (1922) ou 'Nu allongé, au chat' (1930).

Les chats

Grand amateur de chats, Foujita en fait l'un de ses sujets de prédilection. Ses félins sont représentés dans des poses naturelles, avec un grand réalisme. Leurs yeux en amande et leur pelage semblent comme vivants. 'Chat couché' (1940) compte parmi les plus belles réussites de l'artiste.

Paysages et natures mortes

Avec la même précision que pour ses figures, Foujita représente également des paysages, souvent des vues de Paris comme 'Les toits de Paris' (1929) mais aussi des natures mortes. Il affectionne particulièrement les bouquets de fleurs.

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La signature de Foujita

La signature de Foujita est très caractéristique et permet d'authentifier facilement ses œuvres. Jusque dans les années 1920, il signe en japonais, puis adopte une signature en alphabet latin, d'abord 'Foujita' puis 'T.Foujita' ou 'Foujita Tsuguharu' après sa naturalisation française. Sa signature est souvent accompagnée d'un petit chat stylisé, son motif fétiche. Sur les estampes, on trouve aussi des cachets rouges (hanko) notamment son sceau d'artiste 'Fou' signifiant 'vent'.

Il faut être vigilant aux contrefaçons, en particulier pour les lithographies. De nombreux faux circulent sur le marché. La qualité de la signature, du tracé et des couleurs doit être examinée attentivement. En cas de doute, il est préférable de demander l'avis d'un expert.

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La cote de Foujita

Les débuts

Dès ses premières expositions dans les années 1920, les œuvres de Foujita rencontrent un grand succès et se vendent à des prix élevés. Il devient vite un artiste en vue sur la scène parisienne. Ses toiles les plus importantes s'échangent alors autour de 100 000 anciens francs, soit l'équivalent de 300 000 euros actuels.

Après 1945

Malgré une traversée du désert pendant la période de la guerre, la cote de Foujita repart à la hausse dès les années 50, portée par le succès de ses expositions rétrospectives à Paris et Tokyo. Ses huiles les plus recherchées dépassent le million de francs.

Aujourd'hui

Foujita est considéré comme un artiste majeur du XXe siècle et ses œuvres atteignent des records en salles des ventes. En 2020, une huile de 1928 intitulée 'Jeune femme à la rose' a été adjugée 1,6 millions d'euros chez Bonhams à Londres. Les dessins et estampes restent plus abordables, de quelques milliers à quelques dizaines de milliers d'euros pour les plus belles pièces.

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Comment faire expertiser et vendre une œuvre de Foujita

L'authentification

Si vous possédez une œuvre attribuée à Foujita, la première étape est de la faire authentifier par un expert. Il examinera la signature, la facture et pourra également se référer au catalogue raisonné de l'artiste. Attention, de nombreux faux circulent sur le marché.

L'estimation

Une fois l'œuvre authentifiée, l'expert ou le commissaire-priseur pourra en donner une estimation en fonction de sa période de création, de sa technique et de son sujet. Les nus féminins et portraits de chats sont les plus recherchés.

La vente

Vous pouvez ensuite vendre votre Foujita en galerie ou en salle des ventes. Les plus belles pièces sont présentées lors de vacations de prestige à Paris, Londres ou New York. Sur le marché français, des maisons comme Artcurial, Sotheby's ou Christie's organisent régulièrement des ventes dédiées à l'art asiatique.

Nu couché à la toile de Jouy' (1922)
entre 1 000 000 et 1 500 000 euros
Nu allongé, au chat' (1930)
entre 800 000 et 1 200 000 euros
Chat couché' (1940)
entre 200 000 et 300 000 euros
Les toits de Paris' (1929)
entre 100 000 et 150 000 euros