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Pierre-Adrien Dalpayrat

Découvrez la vie et l'oeuvre de Pierre-Adrien Dalpayrat, célèbre céramiste de l'Art Nouveau. Biographie, techniques, cote et expertise.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Pierre-Adrien Dalpayrat

Pierre-Adrien Dalpayrat (1844-1910) est un céramiste français renommé, figure majeure de l'Art Nouveau. Ses créations en grès émaillé aux couleurs flamboyantes et aux formes organiques lui valurent une reconnaissance internationale. Découvrons ensemble son parcours, ses techniques, ses œuvres phares et l'évolution de sa cote sur le marché de l'art.

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Biographie de Pierre-Adrien Dalpayrat

Jeunesse et formation

Né en 1844 à Limoges, Pierre-Adrien Dalpayrat grandit dans un environnement propice à l'artisanat d'art. Il se forme à la céramique dès son plus jeune âge, apprenant les techniques traditionnelles de la porcelaine. Son talent et sa créativité s'affirment rapidement.

Carrière artistique

En 1889, Dalpayrat fonde sa propre manufacture à Bourg-la-Reine. Il y développe un style unique, mêlant recherches sur les émaux et formes inspirées de la nature. Ses œuvres sont remarquées à l'Exposition Universelle de 1900 à Paris. Il connait alors un grand succès en France et à l'international, exposant de Londres à Saint-Pétersbourg.

Fin de vie et postérité

Dalpayrat poursuit son travail de céramiste jusqu'à sa mort en 1910. Son fils Adolphe reprend un temps la manufacture. L'oeuvre de Dalpayrat reste une référence pour les céramistes et un témoignage éclatant de l'Art Nouveau. Ses pièces sont aujourd'hui conservées dans les plus grands musées et très prisées des collectionneurs.

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Les techniques de Pierre-Adrien Dalpayrat

Le grès émaillé

Dalpayrat est célèbre pour sa maîtrise du grès, une argile dure et non poreuse cuite à haute température. Il perfectionne les techniques d'émaillage pour obtenir des couleurs vives et profondes - rouge flamboyant, bleu intense, vert émeraude - qui font sa signature. Ses recherches aboutissent à des effets uniques de coulures, marbrures et cristallisations.

Le tournage et le modelage

Excellent tourneur, Dalpayrat crée des pièces aux formes élancées et fluides. Il pratique aussi le modelage pour sculpter des éléments décoratifs en relief ou en ronde-bosse, souvent inspirés du monde végétal ou animal. Anses sinueuses, fleurs épanouies, lézards et libellules habitent ses vases et jardinières.

Les décors intercalaires

Autre innovation, ses décors intercalaires en pâte blanche gravée, insérés dans l'épaisseur du grès coloré pour créer des motifs délicats en léger relief. Cette technique, brevetée en 1892, apporte une touche de raffinement supplémentaire à ses œuvres.

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Les œuvres majeures de Pierre-Adrien Dalpayrat

Vases et jardinières

Les vases et les jardinières comptent parmi les créations les plus emblématiques de Dalpayrat. Aux formes élancées et sculptées, ils se parent de riches couleurs et décors inspirés par la flore et la faune. On peut citer le monumental Vase aux hortensias (1898), chef-d'oeuvre de l'Art Nouveau en grès émaillé bleu profond.

Coupes et plats

Dalpayrat réalise aussi de nombreuses coupes et plats décoratifs. Leurs formes organiques épousent des émaux flammés rouge sang-de-boeuf ou vert épinard, ponctués d'inclusions d'or. Les Coupes aux algues (v. 1900), disque habité d'un décor marin gravé, illustrent bien ce travail sur la couleur et le graphisme.

Objets animaliers

Enfin, Dalpayrat est réputé pour ses objets animaliers modelés et émaillés avec un grand sens du détail naturaliste. Encriers, bougeoirs ou vide-poches prennent ainsi la forme de grenouilles, lézards, escargots ou tortues, dans des tons vifs et chatoyants. Le rare Crapaud porte-parapluie (v. 1905) est un exemple spectaculaire, d'un beau rouge moucheté.

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La signature de Pierre-Adrien Dalpayrat

La signature de Pierre-Adrien Dalpayrat a évolué au cours de sa carrière. On recense principalement trois types de marques :

Marque imprimée

La marque la plus courante est imprimée en creux sous la base des pièces. Elle se compose des lettres majuscules "DALPAYRAT" dans un cartouche rectangulaire. Cette marque fut utilisée de façon systématique après 1889.

Signature manuscrite

Plus rare, Dalpayrat signait aussi certaines pièces à la main, de son nom complet "P.A Dalpayrat" calligraphié au pinceau ou gravé dans le grès cru. Ces signatures manuscrites se rencontrent surtout sur des œuvres antérieures à 1889 ou sur des pièces uniques.

Monogramme

Enfin, quelques pièces portent un monogramme formé des lettres entrelacées "PAD" dans un cercle. Il s'agit probablement d'une marque très précoce, utilisée dans les années 1870-1880 lorsque Dalpayrat travaillait avec Ulisse de Blois.

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L'évolution de la cote de Pierre-Adrien Dalpayrat

Les pièces en grès émaillé

Les céramiques en grès émaillé aux couleurs flamboyantes sont les plus recherchées sur le marché. Leur cote n'a cessé de grimper depuis les années 1980, avec des records pour les grands formats et les pièces extraordinaires comme le Vase aux hortensias. Comptez de 10000 à plus de 100000 euros pour ces chefs-d'oeuvre.

Les œuvres de forme

Les vases, jardinières, plats et coupes aux formes élancées et décors sculptés suivent la même tendance haussière, dans une gamme de prix plus accessible. Les petits formats se négocient autour de 1000 à 5000 euros, les pièces moyennes de 5000 à 20000 euros selon la période, la taille et la complexité du décor.

Les objets animaliers

Moins fréquents sur le marché, les objets animaliers tirent leur épingle du jeu grâce à leur originalité et leur caractère affirmé. Les prix varient de 2000 euros pour une petite tortue à plus de 20000 euros pour les pièces spectaculaires comme le Crapaud porte-parapluie.

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Faire expertiser et vendre des œuvres de Pierre-Adrien Dalpayrat

L'œil de l'expert

Pour authentifier une céramique de Dalpayrat, l'expert se base d'abord sur un examen stylistique : le grès émaillé, les couleurs typiques, les formes organiques et les décors naturalistes sont autant d'indices. Il vérifie ensuite la présence d'une marque ou signature, tout en restant vigilant aux contrefaçons. Enfin, il s'appuie sur sa connaissance des œuvres répertoriées et de la bibliographie.

Choisir la bonne maison de vente

Pour vendre une pièce de Dalpayrat, mieux vaut s'adresser à une maison de vente spécialisée dans les arts décoratifs de la période 1900.

Donner envie aux collectionneurs

Une présentation soignée met en valeur les céramiques de Dalpayrat et suscite l'intérêt des acheteurs. Un bon catalogue, avec photos détaillées et descriptif précis, est indispensable. Contexte historique, bibliographie, provenance et expositions éventuelles sont des arguments clés. Enfin, restaurations et fêlures éventuelles doivent être mentionnées pour éviter les litiges.

Vase aux hortensias
entre 100000 et 150000 euros
Coupe aux algues
entre 20000 et 30000 euros
Crapaud porte-parapluie
entre 20000 et 40000 euros
Vase aux coulures bleues
entre 5000 et 10000 euros