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Diego Velasquez

Découvrez la vie et l'oeuvre de Velasquez, peintre espagnol du Siècle d'or. Biographie, techniques, chefs-d'oeuvre, cote et conseils d'expertise.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Velasquez

Diego Velasquez, peintre espagnol du XVIIe siècle, est considéré comme l'un des plus grands maîtres de la peinture baroque. Portraitiste de génie au service de la cour du roi Philippe IV d'Espagne, il a révolutionné l'art du portrait et influencé de nombreux artistes après lui. Découvrons ensemble la vie et l'oeuvre exceptionnelle de ce grand maître du Siècle d'or espagnol.

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Biographie de Velasquez

Jeunesse et formation

Diego Rodríguez de Silva y Velázquez naît à Séville en 1599. Fils d'un notaire, il se forme très tôt à la peinture dans l'atelier de Francisco Pacheco, peintre et théoricien de l'art. En 1617, à seulement 18 ans, il est reçu maître dans la guilde des peintres de Séville.

Au service de la cour d'Espagne

En 1623, Velasquez se rend à Madrid où il entre au service du roi Philippe IV comme peintre de cour. Il y restera toute sa vie, peignant de nombreux portraits du roi, de sa famille et des courtisans. Il obtient le titre de "peintre du roi" en 1628 et de "huissier de chambre" en 1643.

Voyages en Italie

Velasquez effectue deux séjours en Italie, en 1629-1631 et en 1649-1651. Il y étudie les grands maîtres de la Renaissance et du baroque, notamment Le Titien, Tintoret, Véronèse et Caravage. Ces voyages auront une influence décisive sur son art, lui apportant une plus grande liberté de touche et une palette plus claire.

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Techniques picturales de Velasquez

Un maître du clair-obscur

Velasquez excelle dans le maniement du clair-obscur, cette technique qui joue sur les contrastes entre zones d'ombre et de lumière. Il l'utilise pour sculpter les volumes, suggérer la profondeur et dramatiser ses compositions. On peut admirer son usage magistral du clair-obscur dans des tableaux comme "Le Christ dans la maison de Marthe et Marie" (1618) ou "La Forge de Vulcain" (1630).

Une touche libre et fluide

Autre caractéristique du style de Velasquez : sa touche très libre, presque impressionniste par moments. Loin du fini lisse et léché en vogue à l'époque, il pose la couleur en larges touches fluides et transparentes, par petites taches juxtaposées. Vue de près, la matière picturale semble presque abstraite. Mais avec la distance, les touches se fondent en un modelé subtil et nuancé, d'un grand réalisme.

Une composition épurée

Velasquez privilégie des compositions simples et dépouillées, centrées sur la figure humaine. Ses portraits se détachent souvent sur des fonds neutres, noirs ou gris. Il supprime les détails superflus pour concentrer l'attention sur le visage et le regard de ses modèles. Même dans ses compositions plus complexes, comme "Les Ménines" (1656), il va à l'essentiel, usant de grandes zones laissées vides pour équilibrer sa composition.

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Chefs-d'oeuvre de Velasquez

"Les Ménines" (1656)

Ce tableau énigmatique est considéré comme le chef-d'oeuvre absolu de Velasquez. Il représente l'infante Marguerite, entourée de ses servantes (les "ménines"), de deux nains, d'un chien et de Velasquez lui-même, en train de peindre. Par un jeu subtil de regards et de miroirs, Velasquez brouille les frontières entre réalité et illusion, entre spectateur et spectacle. Une oeuvre fascinante aux multiples niveaux de lecture.

"La Reddition de Breda" (1634-1635)

Aussi appelée "Les Lances", cette grande toile historique représente un fait d'armes espagnol : la reddition de la ville de Breda aux Pays-Bas en 1625. Velasquez transcende la peinture d'histoire par son traitement très humain du face à face entre vainqueurs et vaincus. La forêt de lances qui occupe la moitié supérieure du tableau lui confère une puissance visuelle saisissante.

"Les Fileuses" (1657)

Scène de genre montrant des fileuses au travail, ce tableau est en fait une allégorie des arts. Les trois Parques de la mythologie, fileuses du destin humain, y dialoguent avec la déesse Athéna et la mortelle Arachné, figures de l'art du tissage. Velasquez y pousse à son comble sa technique des touches colorées abstraites, annonciatrice de l'impressionnisme.

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La signature de Velasquez

Velasquez ne signe pas systématiquement ses oeuvres. Seule une trentaine de toiles portent sa signature, sous diverses formes. La plus fréquente est "Diego Velazquez ft" (pour "fecit", "a fait" en latin), suivie parfois d'une date. On trouve aussi des variantes abrégées comme "DV ft", "D. Velazquez" ou "Do Vo" pour "Don Diego Velazquez".

Ses signatures sont généralement discrètes, voire dissimulées dans la composition. Ainsi, dans "Les Ménines", il signe de son nom complet "Didacus Velazquez fecit" sur la poitrine, à l'emplacement de la croix de l'ordre de Santiago qu'il recevra plus tard. Dans d'autres cas, la signature se fond dans un élément du décor, comme un papier froissé au sol.

L'absence de signature ne signifie pas qu'un tableau n'est pas de la main de Velasquez. Comme de nombreux peintres de cour de son temps, il ne signait pas toutes ses oeuvres, son style étant suffisamment reconnaissable. L'attribution de ses tableaux se fonde donc surtout sur des critères stylistiques et techniques propres à l'artiste.

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Cote et valeur de Velasquez sur le marché de l'art

Un artiste rare et recherché

Velasquez est l'un des peintres les plus cotés sur le marché de l'art ancien. La grande majorité de ses oeuvres étant conservée dans des musées, très peu passent en vente publique. Lorsque c'est le cas, les enchères s'envolent. En 1970, le portrait du "Juan de Pareja" est adjugé pour 5,5 millions de dollars, un record pour l'époque. Plus près de nous, en 2007, "Sainte Rufine" est vendue pour 13 millions d'euros chez Sotheby's à Londres.

Variations selon les périodes

Toutes les périodes de Velasquez ne se valent pas. Ses oeuvres de jeunesse, encore marquées par le caravagisme, sont moins recherchées que celles de sa maturité, après son premier voyage en Italie. C'est là qu'il développe son style propre, plus libre et lumineux, qui culmine dans les chefs-d'oeuvre de sa dernière décennie comme "Les Ménines".

Le règne du portrait

Parmi les genres pratiqués par Velasquez, le portrait est de loin le plus coté. Ses portraits royaux et aristocratiques, d'une vérité psychologique inégalée, atteignent des sommets aux enchères. Ses scènes religieuses et mythologiques, bien que magistrales, ont une valeur moindre. Quant à ses rares paysages et natures mortes, ils sont pratiquement introuvables sur le marché.

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Faire expertiser et vendre un Velasquez

Authentifier un Velasquez

Velasquez étant l'un des peintres les plus copiés et imités, il est crucial de faire expertiser tout tableau qui lui est attribué. Seul un spécialiste aguerri peut authentifier un Velasquez en étudiant le style, la technique picturale, les pigments employés ou encore le support. Les experts de référence pour Velasquez sont ceux du Prado à Madrid, qui conserve la plus grande collection de ses oeuvres.

Estimer la valeur d'un Velasquez

Plusieurs critères entrent en jeu dans l'estimation d'un tableau de Velasquez : période de création, genre (portrait, scène religieuse...), qualité d'exécution, état de conservation, provenance, etc. Les portraits royaux de sa période tardive, comme ceux de Philippe IV ou de l'infante Marguerite, comptent parmi ses oeuvres les plus prisées. Un portrait en buste peut valoir plusieurs millions d'euros, voire dizaines de millions pour les plus exceptionnels.

Vendre un Velasquez aux enchères

Vu la rareté et la valeur des Velasquez, la meilleure option pour les vendre est de passer par les grands noms du marché de l'art comme Christie's, Sotheby's ou Bonhams. Leurs départements de maîtres anciens, avec leur expertise mondialement reconnue et leur fichier d'acheteurs internationaux, sont les plus à même d'obtenir un juste prix. Une vente aux enchères très médiatisée peut faire s'envoler les prix, comme on l'a vu pour "Juan de Pareja" ou "Sainte Rufine".

Les Ménines
entre 100 et 150 millions d'euros
La Reddition de Breda
entre 50 et 80 millions d'euros
Portrait de Philippe IV en buste
entre 30 et 50 millions d'euros
Portrait de l'infante Marguerite en bleu
entre 20 et 30 millions d'euros