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Rogier Van Der Weyden

Découvrez la vie et l'œuvre de Rogier Van Der Weyden, maître de la peinture flamande du XVe siècle. Biographie, techniques, chefs-d'œuvre, cote et conseils d'expertise.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Rogier Van Der Weyden

Rogier Van Der Weyden, aussi connu sous le nom de Rogier de le Pasture, est l'un des plus grands peintres flamands du XVe siècle. Contemporain de Jan Van Eyck, il a marqué l'art de son époque par son style unique alliant réalisme, expressivité et spiritualité. Portraitiste et peintre religieux de renom, ses œuvres sont aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde et atteignent des prix records lors des ventes aux enchères. Découvrons ensemble le parcours et l'héritage artistique de ce maître incontournable de la peinture flamande.

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Biographie de Rogier Van Der Weyden

Jeunesse et formation

Né vers 1399 à Tournai, Rogier Van Der Weyden est le fils d'un coutelier. Peu d'informations nous sont parvenues sur sa jeunesse. On sait néanmoins qu'il entre comme apprenti dans l'atelier de Robert Campin en 1427, un des peintres les plus réputés de la ville. Il y apprend les techniques de la peinture à l'huile et se forme à l'esthétique flamande. En 1432, il est reçu comme maître à la guilde des peintres de Tournai.

Carrière à Bruxelles

Vers 1435, Rogier Van Der Weyden s'installe à Bruxelles où il ouvre son propre atelier. Sa réputation grandissante lui permet d'obtenir d'importantes commandes, notamment de la part de la cour de Bourgogne. Il devient le portraitiste attitré de la haute société bruxelloise. En parallèle, il réalise de grands retables religieux pour les églises et les mécènes. Son style, alliant réalisme des détails, expressivité des visages et composition élégante, fait sa renommée dans toute l'Europe.

Héritage artistique

À sa mort en 1464, Rogier Van Der Weyden laisse derrière lui un atelier florissant et de nombreux disciples qui perpétueront son style. Son fils Pieter Van Der Weyden reprendra l'atelier familial. Son influence sera déterminante sur la peinture flamande de la seconde moitié du XVe siècle, marquant des artistes comme Hans Memling ou Hugo Van Der Goes. Aujourd'hui encore, il est considéré comme un des peintres les plus importants de la Renaissance nordique aux côtés de Jan Van Eyck.

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Les techniques picturales de Rogier Van Der Weyden

La peinture à l'huile

Comme ses contemporains flamands, Rogier Van Der Weyden a porté la technique de la peinture à l'huile à son apogée. Héritée des frères Van Eyck, cette technique consistant à délayer les pigments dans de l'huile permet d'obtenir des couleurs éclatantes, une matière riche et des détails d'un grand réalisme. Van Der Weyden en fait une utilisation virtuose, jouant sur les transparences et les glacis pour donner vie aux tissus et aux carnations.

L'art du portrait

Rogier Van Der Weyden excelle dans l'art du portrait, genre dans lequel il introduit une nouvelle dimension psychologique. Ses portraits se caractérisent par une pose de trois-quarts, un regard intense et un réalisme saisissant des traits. Il parvient à capter la personnalité de ses modèles tout en idéalisant subtilement leur apparence. Ses portraits de la noblesse bourguignonne comptent parmi les plus beaux exemples du genre.

La composition des retables

Héritier de la tradition médiévale du polyptyque, Rogier Van Der Weyden porte la composition des retables à un degré inégalé de raffinement et de complexité. Ses retables associent scènes narratives, figures saintes et donateurs dans des compositions savantes aux perspectives multiples. Chaque panneau forme un tout cohérent mais se fond aussi dans la continuité de l'ensemble. La Descente de croix et le Jugement dernier sont d'excellents exemples de son art de la composition.

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Les chefs-d'œuvre de Rogier Van Der Weyden

La Descente de croix (v. 1435)

Conservée au Musée du Prado à Madrid, La Descente de croix est sans doute l'œuvre la plus célèbre de Rogier Van Der Weyden. Ce retable monumental frappe par l'expressivité des visages, la composition en frise et l'utilisation symbolique de la couleur. La douleur de la Vierge et la rigidité cadavérique du Christ forment un contraste saisissant qui confère à la scène une grande intensité émotionnelle.

Le Jugement dernier (v. 1445-1450)

Commandé pour l'hôtel de ville de Beaune, le polyptyque du Jugement dernier illustre la virtuosité de Van Der Weyden dans la composition des retables monumentaux. La scène centrale du Jugement est entourée de multiples saynètes tirées de l'Apocalypse. L'ensemble frappe par sa symétrie, sa profusion de détails et son coloris chatoyant. Il s'agit d'un des plus impressionnants tableaux du XVe siècle.

Portrait de Philippe de Croÿ (v. 1460)

Ce portrait conservé à la Huntington Library en Californie est un archétype du portrait flamand de la haute société. Philippe de Croÿ, noble influent de la cour de Bourgogne, y est représenté en buste sur un fond uni. Son regard intense, la précision de ses traits et le rendu des matières (fourrure, tissu) en font un modèle du genre. Van Der Weyden parvient ici à allier idéalisation et réalisme psychologique.

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La signature de Rogier Van Der Weyden

Comme beaucoup de primitifs flamands, Rogier Van Der Weyden ne signe que rarement ses œuvres. Seuls deux tableaux portent sa signature : le portrait de femme de la National Gallery de Washington (signé "ROGIER DE LE PASTURE") et le triptyque Sforza (signé "ROGIER DE BRUXELLA"). L'identification de ses autres œuvres repose donc sur des analyses stylistiques et des recoupements avec les sources historiques.

Sa "signature" stylistique est cependant reconnaissable. Elle se caractérise par un dessin précis au trait vif, des figures élégantes aux poses idéalisées, des visages expressifs aux regards perçants et une palette de couleurs vives dominée par le rouge et le bleu. La composition, très structurée, s'articule souvent autour d'une figure centrale dans une scène narrative. La représentation de l'espace, avec des paysages aux lointains bleutés, témoigne de sa maîtrise de la perspective atmosphérique.

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La cote de Rogier Van Der Weyden sur le marché de l'art

Un maître recherché

Rogier Van Der Weyden compte parmi les primitifs flamands les plus recherchés sur le marché de l'art. La rareté de ses œuvres, souvent conservées dans les collections publiques, contribue à leur valeur. Ses quelques tableaux en mains privées atteignent régulièrement des prix très élevés lors de leur passage en vente publique. Le prestige de sa signature et la demande internationale pour les primitifs flamands maintiennent sa cote à un niveau soutenu.

Des prix records pour ses chefs-d'œuvre

Bien que peu d'œuvres majeures de Van Der Weyden soient passées en vente ces dernières années, certains prix attestent de sa valeur. En 2015, Christie's a vendu un diptyque de la Crucifixion pour 6,2 millions de dollars. En 2018, son portrait de Philippe de Croÿ a été acquis par la Huntington Library pour un montant non divulgué, sans doute supérieur à 10 millions de dollars au vu de sa qualité et de sa provenance. Ses dessins sont également très recherchés et peuvent dépasser le million de dollars.

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Faire expertiser et vendre une œuvre de Rogier Van Der Weyden

L'importance de l'expertise

En raison de la rareté des œuvres de Van Der Weyden et des prix qu'elles atteignent, l'authentification est un enjeu crucial. Seul un petit cercle d'experts pointus est à même de distinguer un original d'une copie d'atelier ou d'une œuvre de suiveur. Un exercice d'autant plus délicat que Van Der Weyden n'a que rarement signé ses tableaux. Un passage en laboratoire (imagerie, dendrochronologie, spectrographie) est souvent nécessaire en complément de l'analyse stylistique.

Passer par une maison de vente

Pour vendre une œuvre de Van Der Weyden, le passage par une grande maison de vente internationale (Christie's, Sotheby's) est recommandé. Ces sociétés ont l'avantage de s'appuyer sur un réseau d'experts, de bénéficier d'un fichier d'acheteurs internationaux et d'assurer une large publicité à la vente. Une vente aux enchères «evening sale» à New York ou à Londres offrira la meilleure visibilité à l'œuvre. La maison de vente se chargera de l'ensemble du processus : estimation, expertise, catalogue, exposition, enchères, paiement.

Envisager une vente de gré à gré

Pour les œuvres très importantes, une vente privée à un grand musée peut être envisagée. Ce processus discret convient aux chefs-d'œuvre dont la valeur est difficile à estimer. Les musées apprécient cette approche qui leur évite la surenchère des ventes publiques. Les collectionneurs privés peuvent également être approchés par ce biais. Dans tous les cas, la vente de gré à gré doit s'accompagner de solides garanties contractuelles.

La Descente de croix
entre 80 et 120 millions d'euros
Le Jugement dernier
entre 60 et 90 millions d'euros
Portrait de Philippe de Croÿ
entre 40 et 60 millions d'euros