Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Robert Gober

Robert Gober est un artiste plasticien et sculpteur américain né en 1954. Figure majeure de l'art contemporain, son œuvre singulière et dérangeante explore les thèmes de l'identité, du désir, de la religion et de la mémoire. À travers ses sculptures hyperréalistes d'objets du quotidien détournés et ses installations immersives, Gober questionne la société américaine et ses tabous. Découvrons ensemble le parcours et l'œuvre fascinante de cet artiste incontournable.

{{data-table}}{{divider-cylindre-marron}}

Biographie de Robert Gober

Jeunesse et formation

Robert Gober naît en 1954 à Wallingford, dans le Connecticut. Fils d'un père brocanteur, il grandit entouré d'objets et de meubles anciens qui nourriront son imaginaire artistique. Après des études au Middlebury College dans le Vermont, il s'installe à New York en 1976 et fréquente la scène artistique alternative du East Village.

Débuts et reconnaissance

Au début des années 1980, Gober réalise ses premières sculptures en cire d'objets du quotidien légèrement modifiés, créant un sentiment d'étrangeté et de malaise. Son travail est remarqué et il expose dans des galeries new-yorkaises. Sa première exposition personnelle a lieu en 1984. Dans les années 1990, la Whitney Biennale et des expositions au MoMA et au Hirshhorn Museum assoient sa notoriété.

Consécration

Dans les années 2000, Gober bénéficie d'une reconnaissance internationale. Il représente les États-Unis à la Biennale de Venise en 2001, et une rétrospective majeure lui est consacrée au MoMA en 2014. Ses œuvres sont présentes dans les collections des plus grands musées. Aujourd'hui encore, Gober continue de créer, fidèle à son univers dérangeant et poétique.

{{divider-feuille-bronze}}

Les techniques de Robert Gober

Sculpture

La sculpture est le medium de prédilection de Robert Gober. Il privilégie des matériaux réalistes comme la cire, le plâtre, le bois ou le bronze, qu'il peint ensuite de manière hyperréaliste. Gober reproduit des objets du quotidien (éviers, berceaux, jambes...) en y intégrant des éléments incongrus ou dérangeants. La précision technique et le souci du détail renforcent l'effet perturbant de ces objets familiers transformés.

Installation

À partir des années 1990, Gober réalise des installations immersives qui transforment l'espace d'exposition en environnements étranges et oniriques. Il y intègre ses sculptures, mais aussi des éléments architecturaux (portes, fenêtres, tapis...), du mobilier, des lumières et des sons. Ces installations plongent le spectateur dans des univers ambigus, entre rêve et réalité, passé et présent, attirance et répulsion.

Dessin et aquarelle

Parallèlement à son travail sculptural, Gober réalise également des œuvres en deux dimensions. Ses dessins au crayon, souvent préparatoires à ses sculptures, représentent des objets ou des fragments de corps isolés sur un fond vide. Il crée aussi des aquarelles figuratives aux couleurs délicates, représentant des scènes énigmatiques ou des paysages étranges. Ces œuvres sur papier témoignent de la maîtrise technique de Gober et de la cohérence de son univers plastique.

{{divider-carre-rose}}

Les œuvres emblématiques de Robert Gober

Untitled Leg (1989-1990)

Cette sculpture en cire grandeur nature représente une jambe masculine sectionnée au-dessus du genou, vêtue d'un pantalon et d'une chaussure et dotée de poils et de vrais ongles. Exposée au sol, cette œuvre dérangeante évoque à la fois la vulnérabilité du corps, le fétichisme et la violence latente. Elle est devenue une icône de l'art des années 1990.

Untitled Door and Door Frame (1987-1988)

Cette installation se compose d'une porte en bois peint installée dans un encadrement, le tout légèrement surélevé du sol. La porte est entrebâillée et laisse entrevoir un espace sombre et indéterminé. Oscillant entre présence et absence, invitation et exclusion, cette œuvre questionne les notions de seuil, de passage et d'identité.

Untitled (1991)

Cette sculpture représente un landau orné de rubans et de dentelle, dont l'intérieur est tapissé de poils. Cet objet associé à l'innocence et à la pureté est ici perverti, devenant le réceptacle d'une sexualité ambiguë et dérangeante. Gober joue sur le trouble entre attraction et répulsion, tendresse et cruauté.

{{divider-cylindre-marron}}

La signature de Robert Gober

La signature de Robert Gober n'est pas toujours visible sur ses œuvres. Lorsqu'elle est présente, elle prend généralement la forme d'un monogramme "RG" inscrit discrètement sur la sculpture ou l'objet. Plus rarement, Gober signe de son nom complet "Robert Gober", notamment sur ses dessins et aquarelles. L'absence fréquente de signature sur ses pièces sculpturales s'explique par la volonté de préserver leur aspect hyperréaliste et de maintenir l'ambiguïté sur leur nature et leur origine. La reconnaissance de l'œuvre de Gober repose davantage sur l'identification de son style singulier, de ses thèmes récurrents et de la qualité d'exécution de ses pièces que sur la présence d'une signature. L'authenticité de ses créations est garantie par le système des certificats émis par son atelier et les galeries qui le représentent.

{{divider-circle-bleu}}

L'évolution de la cote de Robert Gober

Années 1980-1990 : Émergence et reconnaissance

Dans les années 1980, Gober émerge sur la scène artistique new-yorkaise. Ses sculptures en cire d'objets modifiés se vendent alors autour de 10 000 à 30 000 dollars. Sa cote monte progressivement dans les années 1990 avec sa présence dans des expositions muséales prestigieuses. Ses installations commencent à atteindre des prix supérieurs à 100 000 dollars.

Années 2000-2010 : Consécration internationale

La consécration internationale de Gober dans les années 2000 fait grimper sa cote. Ses sculptures iconiques comme Untitled Leg dépassent le million de dollars en vente publique. Ses installations deviennent quasiment inestimables, se négociant de gré à gré pour plusieurs millions. Ses dessins et aquarelles s'échangent autour de 50 000 à 200 000 dollars.

Années 2010-2020 : Stabilité haute

Depuis 2010, la cote de Gober s'est stabilisée à un niveau élevé. Ses sculptures continuent de se vendre régulièrement au-delà du million de dollars. Le record pour une de ses œuvres a été atteint en 2014 avec Untitled (1993-1994), une installation vendue 7,4 millions de dollars chez Christie's. Gober est considéré comme un des artistes majeurs de sa génération, et sa cote devrait se maintenir à long terme.

{{divider-cylindre-marron}}

Expertiser et vendre une œuvre de Robert Gober

Authentification

L'authentification d'une œuvre de Robert Gober passe par son examen visuel et la vérification de sa provenance. Il est recommandé de faire appel à des experts spécialisés, comme les galeries qui représentent l'artiste (Matthew Marks Gallery, Paula Cooper Gallery...) ou des experts indépendants. Un certificat d'authenticité émis par l'atelier de l'artiste ou une galerie de renom garantira l'origine de l'œuvre.

Estimation

L'estimation d'une œuvre de Gober dépend de plusieurs critères comme la période de création, la technique employée, les dimensions, l'état de conservation et la provenance. Les sculptures et installations des années 1990-2000 sont les plus prisées. Une sculpture en cire iconique peut dépasser le million de dollars, tandis qu'un dessin préparatoire se situera plutôt autour de 50 000 à 100 000 dollars. Pour une estimation précise, il est préférable de consulter des spécialistes du marché de l'art contemporain.

Vente

Pour vendre une œuvre de Robert Gober, plusieurs options sont possibles. Les ventes publiques chez Christie's ou Sotheby's permettront de valoriser des pièces exceptionnelles et de bénéficier de leur exposition internationale. Pour des œuvres de moindre valeur, on privilégiera une vente de gré à gré via une galerie spécialisée ou un courtier. La discrétion des collectionneurs et institutions intéressés par l'œuvre de Gober incite souvent à des transactions confidentielles.