Martin Carlin
Découvrez l'univers de Martin Carlin, ébéniste et bronzier du XVIIIe siècle, à travers sa biographie, ses techniques, ses œuvres emblématiques et l'évolution de sa cote.
Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Martin Carlin
Martin Carlin, ébéniste et bronzier d'origine allemande, a marqué le XVIIIe siècle par son talent exceptionnel et ses créations raffinées. Ses meubles, alliant l'ébénisterie et la sculpture de bronze, sont aujourd'hui considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art décoratif français. Dans cet article, nous vous invitons à découvrir la vie et l'œuvre de cet artiste remarquable, ainsi que l'évolution de sa cote sur le marché de l'art.
{{data-table}}{{divider-cylindre-marron}}
Biographie de Martin Carlin
Jeunesse et formation
Né en 1730 à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, Martin Carlin se forme très tôt à l'ébénisterie. Il quitte sa ville natale pour Paris vers 1750, où il perfectionne son art auprès de grands maîtres de l'époque, tels que Jean-François Oeben et Jean-Henri Riesener.
Carrière et succès
Carlin s'installe à son compte en 1759 et obtient rapidement une clientèle prestigieuse, dont la marquise de Pompadour et le roi Louis XVI. Ses meubles, caractérisés par leur élégance et leur finesse d'exécution, lui valent une réputation grandissante dans toute l'Europe. Il collabore avec les plus grands bronziers de son temps, comme Pierre Gouthière et François Rémond, pour créer des pièces d'une rare beauté.
Fin de vie
Martin Carlin s'éteint en 1785 à Paris, au sommet de sa gloire. Son fils, Georges-Antoine Carlin, reprend l'atelier familial et perpétue l'héritage artistique de son père jusqu'au début du XIXe siècle.
{{divider-feuille-bronze}}
Techniques utilisées par Martin Carlin
Ébénisterie
Martin Carlin excelle dans l'art de l'ébénisterie, créant des meubles aux formes harmonieuses et aux placages précieux. Il utilise des essences rares, comme l'acajou, le bois de rose et le satiné, qu'il assemble avec une précision remarquable. Ses meubles sont souvent ornés de marqueteries délicates, représentant des motifs floraux ou géométriques.
Sculpture de bronze
La collaboration de Carlin avec les plus grands bronziers de son époque lui permet de réaliser des ornements en bronze d'une finesse exceptionnelle. Ces éléments, tels que les chutes, les sabots, les poignées et les entrées de serrure, sont ciselés avec une grande minutie et dorés à l'or moulu, rehaussant la beauté des meubles.
Laques et porcelaines
Carlin intègre également des panneaux de laque japonaise et des plaques de porcelaine de Sèvres dans certains de ses meubles, témoignant de son goût pour les matériaux précieux et exotiques. Ces éléments apportent une touche de raffinement supplémentaire à ses créations.
{{divider-carre-rose}}
Œuvres emblématiques de Martin Carlin
Secrétaire à abattant
Le secrétaire à abattant en acajou et bronzes dorés, réalisé vers 1775, est l'une des pièces les plus célèbres de Martin Carlin. Ce meuble, commandé par la marquise de Pompadour, est orné de bronzes ciselés et dorés d'une grande finesse, représentant des allégories des arts et des sciences. L'intérieur révèle des tiroirs et des compartiments en bois précieux, témoignant du souci du détail de l'ébéniste.
Table à ouvrage
La table à ouvrage en marqueterie de bois précieux et bronzes dorés, datée des années 1770, est un autre chef-d'œuvre de Carlin. Ce meuble, destiné aux travaux d'aiguille des dames de la cour, présente une marqueterie délicate de fleurs et de rinceaux, ainsi que des bronzes ciselés et dorés d'une grande élégance.
Commode en laque et bronzes dorés
La commode en laque japonaise et bronzes dorés, réalisée vers 1780, illustre parfaitement l'art de Carlin dans l'intégration de matériaux précieux. Les panneaux de laque, représentant des scènes de la vie quotidienne japonaise, sont encadrés de bronzes ciselés et dorés d'une grande finesse. Ce meuble, à la fois exotique et raffiné, témoigne de la maîtrise de l'ébéniste.
{{divider-cylindre-marron}}
La signature de Martin Carlin
Martin Carlin signe rarement ses meubles, ce qui rend parfois difficile leur attribution. Cependant, certaines pièces portent son estampille "M. CARLIN", généralement apposée sur les montants arrière ou sous les tiroirs. L'absence de signature ne doit pas pour autant exclure une attribution à Carlin, car de nombreux meubles lui sont attribués sur la base de critères stylistiques et de comparaisons avec des pièces signées.
Les marques de Carlin
Outre son estampille, Martin Carlin utilise parfois des marques spécifiques pour identifier ses meubles. On retrouve ainsi des numéros ou des lettres gravés sur les bronzes ou les serrures, permettant d'associer les différents éléments d'un meuble. Ces marques témoignent du souci de l'ébéniste pour la précision et la qualité de ses réalisations.
L'attribution des meubles non signés
Pour les meubles non signés, l'attribution à Martin Carlin se fait sur la base de plusieurs critères, tels que la qualité de l'ébénisterie, le choix des essences de bois, le style des bronzes et la présence de matériaux précieux (laque, porcelaine). Les experts et les historiens de l'art comparent également les meubles à des pièces signées ou documentées pour confirmer leur attribution.
{{divider-circle-bleu}}
Évolution de la cote de Martin Carlin
Facteurs influençant la cote
La cote de Martin Carlin sur le marché de l'art dépend de plusieurs facteurs, tels que la rareté et la qualité des pièces, leur état de conservation, leur provenance et leur histoire. Les meubles signés ou présentant des caractéristiques exceptionnelles (marqueteries rares, bronzes de grande qualité) sont généralement les plus recherchés et atteignent les prix les plus élevés.
Évolution des prix
Au fil des années, la cote de Martin Carlin n'a cessé de croître, témoignant de l'engouement des collectionneurs pour son travail. Dans les années 1980, un secrétaire à abattant pouvait se vendre aux alentours de 500 000 euros. Aujourd'hui, certaines pièces exceptionnelles peuvent dépasser les 2 millions d'euros lors des ventes aux enchères.
Record de vente
Le record de vente pour un meuble de Martin Carlin a été établi en 2009, lors d'une vente chez Christie's à Paris. Un secrétaire à abattant en acajou et bronzes dorés, réalisé vers 1775 pour la marquise de Pompadour, a été adjugé pour la somme de 3,7 millions d'euros, démontrant ainsi la valeur exceptionnelle des créations de l'ébéniste sur le marché de l'art.
{{divider-cylindre-marron}}
Expertiser et vendre les œuvres de Martin Carlin
Faire appel à un expert
Pour expertiser un meuble attribué à Martin Carlin, il est recommandé de faire appel à un expert spécialisé dans le mobilier français du XVIIIe siècle. Celui-ci pourra étudier la pièce en détail, analyser les matériaux, le style et les techniques employés, afin de confirmer ou d'infirmer l'attribution. L'expert pourra également évaluer l'état de conservation du meuble et fournir une estimation de sa valeur.
Vendre aux enchères
La vente aux enchères est souvent le meilleur moyen d'obtenir le meilleur prix pour un meuble de Martin Carlin. Les maisons de vente organisent régulièrement des ventes dédiées au mobilier français du XVIIIe siècle, attirant des collectionneurs du monde entier. Il est important de choisir la maison de vente en fonction de son expertise et de sa capacité à promouvoir la pièce auprès des acheteurs potentiels.
Vendre à un marchand spécialisé
Une autre option pour vendre un meuble de Martin Carlin consiste à s'adresser à un marchand spécialisé dans le mobilier ancien de haute qualité. Ces professionnels ont souvent une clientèle établie de collectionneurs et peuvent proposer un prix d'achat équitable. Ils peuvent également vous conseiller sur la meilleure façon de valoriser votre meuble et de le présenter aux acheteurs potentiels.
D’autres artistes peuvent vous intéresser