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Jacques-André Boiffard

Découvrez la vie et l'œuvre fascinante de Jacques-André Boiffard, photographe surréaliste français. Explorez sa biographie, ses techniques, ses clichés emblématiques et l'évolution de sa cote.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Jacques-André Boiffard

Jacques-André Boiffard, photographe français né en 1902 et décédé en 1961, est une figure marquante du mouvement surréaliste. Son œuvre, empreinte de mystère et de poésie, explore les thèmes du corps, de la ville et de l'étrange. Découvrons ensemble la vie et le travail de cet artiste singulier qui a marqué l'histoire de la photographie.

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Biographie

Enfance et formation

Né à Épernon en 1902, Jacques-André Boiffard grandit dans une famille bourgeoise. Très tôt attiré par la photographie, il étudie la médecine à Paris avant de se consacrer entièrement à sa passion. En 1924, il rencontre André Breton et rejoint le groupe surréaliste.

Carrière photographique

Boiffard collabore avec Man Ray et réalise des clichés pour la revue "La Révolution surréaliste". Ses photographies, souvent fragmentaires et énigmatiques, explorent les thèmes chers aux surréalistes : le rêve, l'inconscient, le merveilleux. Il participe à plusieurs expositions collectives et publie des portfolios dans des revues d'avant-garde.

Dernières années et postérité

Après la Seconde Guerre mondiale, Boiffard se retire progressivement de la scène artistique. Il continue néanmoins à photographier jusqu'à sa mort en 1961. Son œuvre, longtemps oubliée, est redécouverte dans les années 1980 et fait l'objet d'expositions rétrospectives qui consacrent son importance dans l'histoire de la photographie surréaliste.

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Techniques photographiques

Le noir et blanc

Boiffard travaille exclusivement en noir et blanc, exploitant toutes les nuances de gris pour créer des atmosphères étranges et poétiques. Il utilise souvent des contrastes marqués et des jeux d'ombre et de lumière pour sculpter ses sujets.

Les gros plans et les cadrages atypiques

Une des particularités de l'œuvre de Boiffard est son goût pour les gros plans et les cadrages inattendus. Il photographie des fragments de corps, des détails architecturaux, des objets insolites, créant ainsi une vision décalée et mystérieuse de la réalité.

Les manipulations en laboratoire

Comme beaucoup de photographes surréalistes, Boiffard expérimente diverses techniques de manipulation en laboratoire : photomontage, solarisation, double exposition... Ces procédés lui permettent de créer des images oniriques et surprenantes, à la frontière entre réel et imaginaire.

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Œuvres emblématiques

"La Bouche"

Cette célèbre photographie de 1930 représente en gros plan une bouche féminine entrouverte, les lèvres brillantes et les dents apparentes. Cette image fragmentaire et sensuelle est devenue une icône du surréalisme.

"Rue Mallet-Stevens"

Dans cette série de 1926, Boiffard photographie l'architecture moderniste de la rue Mallet-Stevens à Paris. Ses cadrages obliques et ses jeux d'ombre et de lumière créent une atmosphère étrange et désincarnée, transformant l'espace urbain en décor de rêve.

"Renée Jacobi"

Ce portrait de 1928 représente la muse et compagne de Boiffard, Renée Jacobi. Le visage fragmenté, les yeux clos, la jeune femme semble plongée dans un univers intérieur, à la fois présente et absente. Cette image énigmatique incarne parfaitement la vision surréaliste de la femme.

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Signature

Les photographies de Jacques-André Boiffard sont généralement signées au dos, à la mine de plomb ou au crayon gras. La signature est souvent accompagnée d'un tampon à sec mentionnant le nom de l'artiste et parfois la date de tirage. Il existe également des tirages non signés, probablement réalisés du vivant de Boiffard mais ne portant pas sa signature manuscrite. L'absence de signature ne remet pas nécessairement en cause l'authenticité de l'œuvre, mais elle peut avoir un impact sur sa valeur marchande. Il est important de noter que la présence d'une signature ne garantit pas à elle seule l'authenticité d'un tirage, qui doit être expertisé par un spécialiste en tenant compte de critères multiples (qualité du tirage, papier utilisé, provenance, etc.). Les tirages originaux signés de la main de Boiffard sont particulièrement recherchés par les collectionneurs et atteignent les enchères les plus élevées sur le marché de l'art.

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Évolution de la cote

Les tirages vintage

Les tirages d'époque réalisés par Boiffard lui-même dans les années 1920 et 1930 sont les plus rares et les plus prisés. Ils se caractérisent par la qualité de leur tirage, la beauté de leurs nuances de gris et leur parfait état de conservation. Ces tirages vintage atteignent régulièrement des enchères à cinq ou six chiffres lors des ventes publiques.

Les tirages posthumes

Après la mort de Boiffard, sa fille Juliette a fait réaliser des tirages à partir des négatifs originaux. Ces tirages posthumes, bien qu'authentiques, sont généralement moins cotés que les vintages car ils ne portent pas la "main" de l'artiste. Leur valeur marchande dépend de leur qualité d'exécution, de leur tirage et de leur provenance.

L'évolution récente du marché

Depuis les années 2000, la cote de Jacques-André Boiffard n'a cessé de progresser, portée par l'intérêt croissant des collectionneurs pour la photographie surréaliste. Les expositions rétrospectives et les publications consacrées à son œuvre ont également contribué à sa reconnaissance. Aujourd'hui, Boiffard est considéré comme un des maîtres de la photographie surréaliste, aux côtés de Man Ray, Hans Bellmer ou Raoul Ubac.

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Expertiser et vendre

L'authentification des tirages

Pour expertiser une photographie de Jacques-André Boiffard, il est recommandé de faire appel à un expert spécialisé dans la photographie surréaliste. Celui-ci étudiera l'œuvre de près, en analysant la qualité du tirage, le papier utilisé, les éventuelles marques ou inscriptions au dos, afin de déterminer s'il s'agit d'un tirage d'époque, d'un tirage postérieur ou d'une contrefaçon. Il pourra également retracer la provenance de l'œuvre (collections précédentes, expositions, publications) pour en établir l'authenticité.

La estimation de la valeur

La valeur d'une photographie de Boiffard dépend de plusieurs critères : la rareté du tirage, son état de conservation, sa taille, sa provenance, mais aussi l'importance de l'image dans l'œuvre de l'artiste. Les tirages vintage signés et en parfait état sont les plus recherchés et peuvent atteindre des prix très élevés. Les tirages posthumes, bien qu'authentiques, seront généralement estimés à un prix inférieur. Un expert pourra vous fournir une fourchette de prix en fonction du marché actuel.

La vente aux enchères ou en galerie

Si vous souhaitez vendre une photographie de Boiffard, vous avez le choix entre deux options principales : la vente aux enchères ou la vente en galerie. Les maisons de ventes aux enchères organisent régulièrement des vacations spécialisées en photographie où les œuvres de Boiffard ont toute leur place. Les galeries spécialisées peuvent également vous accompagner dans la vente, en recherchant directement des collectionneurs susceptibles d'être intéressés. Dans les deux cas, n'hésitez pas à vous entourer de conseils d'experts pour valoriser au mieux votre photographie.

La Bouche
entre 50 000 et 100 000 euros
Rue Mallet-Stevens
entre 20 000 et 50 000 euros
Renée Jacobi
entre 30 000 et 80 000 euros
Nu féminin
entre 10 000 et 30 000 euros