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Honoré Daumier

Découvrez la vie et l'oeuvre du célèbre artiste français Honoré Daumier (1808-1879), maître de la caricature et de la satire sociale.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Honoré Daumier

Honoré Daumier, artiste français prolifique du XIXe siècle, est reconnu comme l'un des plus grands caricaturistes et satiristes de son époque. Son œuvre, qui s'étend sur plus de quatre décennies, témoigne de son engagement politique et social, ainsi que de son talent exceptionnel pour capturer l'essence de la société française à travers ses dessins, peintures, sculptures et lithographies. Cet article propose une plongée dans la vie et l'œuvre de cet artiste incontournable, en explorant sa biographie, ses techniques, ses œuvres emblématiques, sa signature, l'évolution de sa cote et enfin, comment expertiser et vendre ses créations.

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Biographie

Honoré Daumier, né le 26 février 1808 à Marseille, grandit dans une famille modeste. Son père, vitrier et poète amateur, l'encourage très tôt à développer ses talents artistiques. En 1816, la famille s'installe à Paris, où Daumier commence son apprentissage auprès d'un libraire. Parallèlement, il suit des cours de dessin et fréquente assidûment le Louvre pour étudier les maîtres anciens.

Débuts dans la caricature

C'est en 1830 que Daumier publie ses premières lithographies dans le journal satirique "La Caricature", marquant le début de sa carrière de caricaturiste engagé. Ses dessins, qui dénoncent la corruption et l'injustice sociale, lui valent rapidement une réputation de satiriste redoutable. En 1832, il est même emprisonné pendant six mois pour avoir caricaturé le roi Louis-Philippe en Gargantua.

Reconnaissance et diversification artistique

À partir des années 1840, Daumier élargit son champ d'expression artistique en s'essayant à la peinture, à la sculpture et à l'aquarelle. Tout en poursuivant son travail de caricaturiste pour le journal "Le Charivari", il crée des œuvres plus personnelles, empreintes d'une profonde humanité. Sa série de peintures sur le thème des "Gens de justice" (1845-1848) témoigne de son intérêt pour les travers de la société française.

Dernières années et postérité

Malgré une renommée grandissante, Daumier connaît des difficultés financières à la fin de sa vie. Presque aveugle, il est contraint de quitter Paris pour Valmondois, où il meurt le 10 février 1879. Aujourd'hui, Honoré Daumier est célébré comme l'un des plus grands artistes du XIXe siècle, dont l'œuvre incisive et engagée continue d'inspirer et d'interpeller.

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Techniques utilisées

Honoré Daumier a exploré de nombreuses techniques artistiques au cours de sa carrière, témoignant de sa polyvalence et de son talent multiforme. Parmi les principales techniques qu'il a utilisées, on peut citer :

La lithographie

Daumier est surtout connu pour ses lithographies, technique d'impression qui lui permet de diffuser largement ses caricatures dans la presse satirique de l'époque. Il excelle dans cet art, jouant avec les contrastes de noir et blanc pour créer des images percutantes et expressives.

Le dessin et l'aquarelle

En parallèle de son travail de lithographe, Daumier réalise de nombreux dessins et aquarelles, où il expérimente avec la couleur et la lumière. Ses dessins, souvent réalisés à la plume et au lavis, témoignent de sa maîtrise du trait et de sa capacité à saisir les expressions et les attitudes de ses sujets.

La peinture

Bien que moins connu pour ses peintures, Daumier a réalisé plusieurs tableaux remarquables, notamment dans la série des "Gens de justice". Sa palette sombre et ses compositions dramatiques traduisent son intérêt pour les thèmes sociaux et son souci de dénoncer les travers de son époque.

La sculpture

Daumier s'est également essayé à la sculpture, réalisant des bustes et des figurines en terre cuite ou en bronze. Ces œuvres, souvent satiriques, témoignent de son sens aigu de l'observation et de sa capacité à capturer l'essence de ses sujets en trois dimensions.

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Oeuvres emblématiques

Parmi les nombreuses œuvres d'Honoré Daumier, certaines sont devenues de véritables icônes, témoignant de son génie artistique et de son engagement politique et social. Voici quelques-unes de ses créations les plus emblématiques :

"Gargantua" (1831)

Cette lithographie satirique, qui représente le roi Louis-Philippe en géant avalant les impôts du peuple, a valu à Daumier six mois de prison. Elle est devenue un symbole de la liberté d'expression et de la lutte contre la censure.

"Rue Transnonain, le 15 avril 1834" (1834)

Cette lithographie poignante dénonce la répression sanglante d'une révolte ouvrière à Paris. L'image, qui montre les corps sans vie d'une famille massacrée, est un puissant réquisitoire contre la violence d'État.

"Les Gens de justice" (1845-1848)

Cette série de peintures et de lithographies satiriques épingle les travers du système judiciaire français, dénonçant la corruption, l'incompétence et l'inhumanité des hommes de loi. Elle témoigne de l'engagement de Daumier en faveur de la justice sociale.

"Le Wagon de troisième classe" (1864)

Ce tableau, l'un des plus célèbres de Daumier, représente des voyageurs modestes entassés dans un wagon inconfortable. L'œuvre, empreinte d'une profonde humanité, est un hymne à la dignité des classes populaires.

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Signature

La signature d'Honoré Daumier a évolué au cours de sa carrière, reflétant les différentes étapes de son parcours artistique. On peut distinguer trois principales périodes :

Les débuts (1830-1835)

Au début de sa carrière, Daumier signe ses lithographies de son nom complet, "Honoré Daumier", parfois accompagné de la mention "inv." (pour "invenit", signifiant "a conçu"). Sa signature est alors assez grande et lisible.

La maturité (1835-1860)

À partir du milieu des années 1830, Daumier adopte une signature plus discrète, souvent réduite à ses initiales "H.D." ou à un simple monogramme. Cette évolution témoigne de sa volonté de se concentrer sur le message de ses œuvres plutôt que sur sa propre notoriété.

Les dernières années (1860-1879)

Dans la dernière partie de sa carrière, marquée par des problèmes de vue, Daumier revient à une signature plus lisible, mais souvent tremblée et irrégulière. Il signe alors de son nom complet, "Honoré Daumier", parfois accompagné de la date de création de l'œuvre.

L'authenticité d'une œuvre de Daumier peut être établie en comparant sa signature avec celles de ses lithographies et dessins de référence, en tenant compte de l'évolution de sa graphie au fil du temps. Les experts en art sont également attentifs au style, à la technique et aux thèmes abordés pour confirmer l'attribution d'une œuvre à l'artiste.

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Évolution de la cote

La cote d'Honoré Daumier sur le marché de l'art a connu une évolution significative depuis la fin du XIXe siècle, témoignant de la reconnaissance croissante de son talent et de son importance dans l'histoire de l'art. Voici un aperçu de cette évolution en fonction des techniques et des périodes :

Lithographies

Les lithographies de Daumier, qui constituent la majeure partie de son œuvre, ont longtemps été considérées comme des documents historiques plutôt que comme des œuvres d'art à part entière. Ce n'est qu'à partir des années 1920-1930 que leur valeur artistique a été pleinement reconnue, entraînant une hausse progressive des prix. Aujourd'hui, les lithographies originales de Daumier peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros, voire davantage pour les épreuves rares et les séries les plus recherchées.

Peintures et dessins

Les peintures et dessins de Daumier, moins nombreux que ses lithographies, ont toujours été très appréciés des collectionneurs. Leur rareté et leur qualité d'exécution en font des pièces très convoitées, dont les prix n'ont cessé de grimper au fil des décennies. Une peinture importante de Daumier peut aujourd'hui dépasser le million d'euros en vente publique.

Sculptures

Les sculptures de Daumier, souvent réalisées en petites séries, ont également vu leur cote s'apprécier au cours du temps. Leur caractère satirique et leur exécution virtuose en font des œuvres très recherchées, tant par les musées que par les collectionneurs privés. Une sculpture en bronze de Daumier peut aujourd'hui se négocier autour de 100 000 euros.

D'une manière générale, la cote de Daumier a connu une accélération dans les années 1980-1990, à la faveur d'un regain d'intérêt pour l'art du XIXe siècle et pour la caricature en particulier. Depuis, les prix n'ont cessé de s'apprécier, faisant de Daumier l'un des artistes les plus cotés de sa génération.

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Expertiser et vendre ses œuvres

Pour les collectionneurs et les amateurs d'art souhaitant faire expertiser ou vendre une œuvre d'Honoré Daumier, il est important de suivre certaines étapes clés afin de garantir l'authenticité de la pièce et d'en obtenir la meilleure valorisation possible.

Authentification

La première étape consiste à faire authentifier l'œuvre par un expert reconnu. Les spécialistes de Daumier, comme le Cabinet d'expertise en œuvres d'art (CAEA) à Paris, sont en mesure d'étudier attentivement la pièce (signature, style, technique, support, etc.) pour en confirmer l'attribution. L'obtention d'un certificat d'authenticité est un atout majeur pour la vente.

Estimation

Une fois l'authenticité établie, il convient de faire estimer la valeur de l'œuvre en fonction de différents critères : rareté, état de conservation, importance dans la production de l'artiste, provenance, etc. Les experts et les commissaires-priseurs spécialisés sont les mieux placés pour fournir une fourchette de prix pertinente, en s'appuyant sur les résultats des ventes récentes.

Mise en vente

Pour vendre une œuvre de Daumier, plusieurs options s'offrent au propriétaire : vente aux enchères, galerie, marchand d'art, vente de gré à gré, etc. Le choix dépendra notamment de la nature et de la valeur de l'œuvre, ainsi que des attentes et des contraintes du vendeur. Dans tous les cas, il est recommandé de s'entourer de professionnels compétents et de préparer soigneusement la vente (rédaction d'un catalogue, exposition préalable, etc.) pour en maximiser les chances de succès.

En suivant ces étapes et en faisant preuve de patience et de discernement, les collectionneurs et les amateurs d'art peuvent espérer tirer le meilleur parti de leur œuvre de Daumier, tout en contribuant à la valorisation et au rayonnement de cet artiste majeur du XIXe siècle.

Gargantua (1831)
entre 150 000 et 300 000 euros
Rue Transnonain, le 15 avril 1834 (1834)
entre 200 000 et 400 000 euros
Le Wagon de troisième classe (1864)
entre 1 000 000 et 2 000 000 euros