Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Erró

Erró, de son vrai nom Guðmundur Guðmundsson, est un artiste islandais né en 1932 reconnu internationalement pour son style unique mélangeant pop art, surréalisme et art narratif. Prolifique et éclectique, il a exploré de nombreuses techniques au cours de sa carrière de plus de 60 ans, laissant une empreinte indélébile dans l'histoire de l'art contemporain. Découvrons ensemble le parcours et l'oeuvre de cet artiste hors du commun.

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Biographie d'Erró

Jeunesse et formations

Né en 1932 à Ólafsvík en Islande, Erró montre très tôt des prédispositions pour le dessin et la peinture. Après des études à l'École des Arts et Métiers de Reykjavik de 1949 à 1951, il part étudier à l'Académie des Beaux-Arts d'Oslo. Il poursuit sa formation artistique à Florence puis à Ravenne, s'imprégnant des influences de l'art renaissant et byzantin.

Débuts et affirmation de son style

Au milieu des années 50, Erró s'installe à Paris et fréquente les surréalistes. Il commence à développer son style mélangeant imagerie populaire, bande dessinée et références à l'histoire de l'art. Ses premiers collages narratifs apparaissent, posant les bases de son travail à venir. Dans les années 60, il voyage à New York et découvre le pop art qui influencera durablement son oeuvre.

Maturité et reconnaissance internationale

À partir des années 70, la carrière d'Erró prend son envol. Il multiplie les expositions à travers le monde et voit sa cote s'envoler. Son style unique, mélange de pop art, de surréalisme et d'art engagé, en fait l'un des artistes les plus singuliers de sa génération. Tout au long des décennies suivantes, il ne cesse d'expérimenter et d'explorer de nouveaux thèmes, s'imposant comme une figure majeure de l'art contemporain.

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Les différentes techniques utilisées par Erró

Peinture

Bien que surtout connu pour ses collages, Erró est aussi un peintre talentueux. Ses peintures se caractérisent par des couleurs vives, des formes simples et une touche souvent humoristique ou satirique. Il mélange références à la culture populaire, à l'histoire de l'art et aux événements politiques pour créer des compositions frappantes et engagées.

Collage

Le collage est sans doute la technique la plus emblématique d'Erró. Depuis les années 60, il crée des oeuvres foisonnantes mélangeant images découpées dans des magazines, des bandes dessinées, des affiches publicitaires… Tel un archéologue de l'imagerie moderne, il assemble ces fragments visuels pour raconter des histoires, dénoncer la société de consommation ou rendre hommage aux grands maîtres du passé.

Sculpture

Moins connue, l'oeuvre sculpturale d'Erró mérite pourtant l'attention. À partir des années 90, il réalise des sculptures en bronze ou en résine reprenant les personnages de ses peintures et collages. Souvent de grande taille, ces sculptures apportent une nouvelle dimension à son univers pop et surréaliste.

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Les oeuvres emblématiques d'Erró

La série des « Mécamorphoses »

Débutée dans les années 60, la série des « Mécamorphoses » compte parmi les plus célèbres d'Erró. Dans ces collages de grand format, il mélange des images de machines, de robots et de corps humains, créant des créatures hybrides à la fois fascinantes et dérangeantes. Ces oeuvres sont une critique de la mécanisation de la société moderne et de la perte d'humanité qui en découle.

Les « Tableaux chinois »

Au début des années 70, Erró voyage en Chine et en rapporte une multitude d'images de propagande qu'il va intégrer dans ses collages. Mélangées à des personnages de bande dessinée occidentaux, elles donnent naissance aux fameux « Tableaux chinois » qui offrent une réinterprétation pop et ironique de l'imagerie maoïste.

La série « Scapes »

Dans les années 2000, Erró réalise la série « Scapes », des collages monumentaux représentant des paysages urbains saturés d'images et de signes. Vision cauchemardesque d'une société de consommation à l'agonie, ces oeuvres sont un constat sans appel de la dégradation de notre environnement visuel et mental.

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La signature d'Erró

La signature d'Erró a évolué au fil du temps, mais elle reste généralement assez simple et lisible. Dans les années 50 et 60, il signe « Ferro » en lettres capitales, souvent dans un coin de la toile. À partir des années 70, il adopte la signature « Erró » écrite en minuscules, parfois accompagnée de la date. Sur ses collages, la signature est souvent intégrée à la composition, écrite au crayon ou au feutre. Les sculptures portent en général la signature gravée « Erró » suivie d'un numéro d'édition. Les oeuvres sur papier sont signées au crayon. Attention aux contrefaçons qui sont nombreuses sur le marché, n'hésitez pas à demander une expertise en cas de doute.

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L'évolution de la cote d'Erró

Peintures et collages

La cote des peintures et collages d'Erró n'a cessé de grimper depuis les années 80. Ses grandes toiles des années 60 et 70 atteignent aujourd'hui régulièrement les 100 000 à 200 000 euros en salles des ventes. Les collages narratifs des années 70 et 80, très recherchés, se négocient entre 50 000 et 100 000 euros. Le record pour une oeuvre d'Erró a été établi en 2008 chez Sotheby's, avec un collage de 1964 adjugé plus de 300 000 euros.

Sculptures

Les sculptures d'Erró ont vu leur cote s'envoler ces dernières années. Une pièce de la série « Mécamorphoses » des années 90 peut aujourd'hui dépasser les 50 000 euros, contre 10 000 à 20 000 euros il y a une dizaine d'années. Les sculptures plus récentes ou les multiples se négocient entre 5000 et 20 000 euros selon la taille et la rareté.

Dessins et oeuvres sur papier

Les dessins et collages préparatoires d'Erró sont très appréciés des collectionneurs. Ils permettent de s'offrir une oeuvre de l'artiste pour un budget plus raisonnable, entre 1000 et 10 000 euros en moyenne. Les lithographies et sérigraphies, tirées en plus grand nombre, sont accessibles à partir de quelques centaines d'euros.

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Comment expertiser et vendre une oeuvre d'Erró

Authentification et expertise

Pour faire authentifier une oeuvre d'Erró, le mieux est de s'adresser à la galerie Perrotin qui représente l'artiste et possède toutes ses archives. Elle pourra vous fournir un certificat pour un collage, une peinture ou une sculpture. Pour une lithographie ou une sérigraphie, un expert en estampes pourra se prononcer. Attention aux nombreux faux qui circulent, en particulier des collages « à la manière de ».

Estimation de la valeur

Pour estimer la valeur d'une oeuvre d'Erró, plusieurs critères sont à prendre en compte : période de création, technique, dimensions, sujet, provenance… Les peintures et collages des années 60-70 restent les plus cotés. Une toile ou un collage de grand format de cette époque peut dépasser les 100 000 euros. Les sculptures récentes ou les oeuvres sur papier seront d'une valeur moindre, de quelques milliers à quelques dizaines de milliers d'euros.

Mise en vente

Pour vendre une oeuvre d'Erró, vous pouvez passer par une maison de ventes aux enchères spécialisée en art contemporain ou par une galerie. Les ventes publiques ont l'avantage de la transparence et permettent souvent d'obtenir le meilleur prix. Les galeries offrent un accompagnement plus personnalisé et peuvent rechercher pour vous un acheteur. Dans tous les cas, il est important d'avoir tous les documents attestant de l'authenticité de l'oeuvre (certificat, facture, historique de la provenance).