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David Lachapelle

Découvrez la vie et l'oeuvre de David Lachapelle, photographe iconique qui bouscule les codes. Biographie, techniques, cote et plus encore.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste David Lachapelle

David Lachapelle est un photographe et réalisateur américain né en 1963, connu pour son style unique et provocateur. Ses œuvres, souvent saturées de couleurs vives et peuplées de personnages excentriques, sont un commentaire acerbe sur la société de consommation et la culture populaire. Depuis les années 1990, Lachapelle a révolutionné le monde de la photographie de mode et de la publicité, en y apportant une dimension artistique et subversive.

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Biographie

Enfance et débuts

Né en 1963 à Fairfield, dans le Connecticut, David Lachapelle grandit dans un milieu artistique. Sa mère, Helga, est une immigrée lituanienne passionnée d'art, tandis que son père, Philip, est professeur d'histoire. Très tôt, le jeune David s'intéresse à la photographie et commence à expérimenter avec un appareil photo offert par sa grand-mère.

Les années 1980 : New York et Warhol

À 18 ans, Lachapelle quitte le domicile familial pour s'installer à New York. Il y étudie brièvement à la School of Visual Arts et à la Arts Students League, tout en travaillant comme serveur dans un restaurant. C'est là qu'il rencontre Andy Warhol, qui lui offre son premier job de photographe pour le magazine Interview. Cette rencontre sera déterminante pour la carrière de Lachapelle, qui se fait rapidement un nom dans le milieu de la photographie de mode.

Consécration et diversification

Dans les années 1990 et 2000, David Lachapelle devient l'un des photographes les plus en vue de sa génération. Il collabore avec de nombreux magazines prestigieux (Vogue, Vanity Fair, Rolling Stone...) et réalise des campagnes publicitaires pour des marques comme Diesel, Skyy Vodka ou encore MTV. En parallèle, il se lance dans la réalisation de clips musicaux et de courts-métrages, travaillant avec des artistes comme Elton John, Britney Spears ou Christina Aguilera. Ses œuvres sont exposées dans les galeries et musées du monde entier, confirmant son statut d'artiste majeur.

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Techniques utilisées

Photographie argentique et numérique

Bien que David Lachapelle soit surtout connu pour ses photographies, il a longtemps travaillé en argentique avant de passer au numérique dans les années 2000. Son processus créatif commence souvent par des croquis et des story-boards très détaillés, qu'il réalise lui-même. Il accorde une grande importance à la mise en scène et à la direction artistique, n'hésitant pas à construire des décors élaborés et à utiliser des accessoires et des costumes spectaculaires.

Retouche et post-production

Les images de Lachapelle sont souvent retouchées de manière extensive, que ce soit pour accentuer les couleurs et les contrastes ou pour ajouter des éléments graphiques. Le photographe assume pleinement cette dimension « artificielle » de son travail, qu'il considère comme une forme d'expression artistique à part entière. La post-production, réalisée par une équipe de retoucheurs, peut parfois prendre plusieurs semaines.

Vidéo et réalisation

À partir des années 2000, David Lachapelle se tourne de plus en plus vers la vidéo et la réalisation. Il met en scène des courts-métrages et des clips musicaux, dans lesquels il développe un univers onirique et baroque, proche de celui de ses photographies. Ces œuvres témoignent de sa fascination pour le mouvement et la narration, ainsi que de son goût pour les mises en scène spectaculaires.

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Oeuvres emblématiques

« Rape of Africa » (2009)

Cette photographie met en scène Naomi Campbell dans le rôle d'une Vénus noire, entourée de mannequins portant des masques de singe. Une allégorie choc du pillage des ressources naturelles de l'Afrique par les pays occidentaux, et une dénonciation du racisme et de l'exploitation. L'œuvre a fait scandale lors de sa publication, certains y voyant une forme de « pornographie humanitaire ».

« Death by Hamburger » (2001)

L'une des images les plus célèbres de Lachapelle met en scène une femme obèse s'étouffant avec un hamburger géant, dans un décor kitsch rappelant celui d'un fast-food. Une critique acerbe de la « malbouffe » et de la surconsommation, caractéristique du style provocateur du photographe.

« Jesus is my Homeboy » (2003)

Cette série de photographies représente Jésus et ses apôtres sous les traits de jeunes afro-américains et hispaniques des quartiers défavorisés de Los Angeles. Vêtus de hoodies et de jeans baggy, ils rappellent les gangs de rue et les rappeurs. Une relecture iconoclaste des épisodes de la vie du Christ, qui interroge la place de la religion dans la culture populaire contemporaine.

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Signature et éléments distinctifs

Saturations et couleurs Pop

L'une des caractéristiques les plus frappantes du style de David Lachapelle est sa palette de couleurs extrêmement vives et saturées, souvent obtenues en post-production. Ces teintes irréelles, presque fluorescentes, rappellent l'esthétique du Pop Art et de la publicité. Elles contribuent à créer une atmosphère artificielle et onirique, à mi-chemin entre le rêve et le cauchemar.

Mises en scène baroques

Les photographies de Lachapelle se distinguent par leurs mises en scène complexes et théâtrales, qui évoquent parfois des tableaux vivants. Les décors, souvent chargés et kitsch, fourmillent de détails et d'accessoires. Les modèles, maquillés et coiffés de manière exubérante, prennent des poses allégoriques et volontiers outrancières. Cet aspect « too much » est revendiqué par le photographe, qui y voit une forme de résistance à la banalité et au conformisme.

Références à l'histoire de l'art

Malgré leur ancrage dans la culture populaire contemporaine, les œuvres de David Lachapelle regorgent de références à l'histoire de l'art, de la peinture religieuse de la Renaissance au surréalisme en passant par le maniérisme. Ces citations, souvent parodiques, témoignent de la grande culture visuelle du photographe et de sa volonté de s'inscrire dans une certaine tradition artistique, tout en la détournant.

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Évolution de la cote de l'artiste

Photographies de mode et de publicité

Les photographies de mode et de publicité réalisées par David Lachapelle dans les années 1990 et 2000 pour des magazines comme Vogue ou des marques comme Diesel ont largement contribué à établir sa réputation. Tirées en grand format et signées par l'artiste, ces images sont aujourd'hui très recherchées par les collectionneurs, avec des prix pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros pour les plus iconiques.

Oeuvres de la série « Jesus is my Homeboy »

Les photographies de la série « Jesus is my Homeboy », réalisée au début des années 2000, comptent parmi les plus connues et les plus appréciées de David Lachapelle. Elles se distinguent par leur style narratif et leur dimension provocatrice, qui les rapprochent presque de la performance artistique. Les tirages originaux de grand format, souvent rehaussés à la peinture acrylique par l'artiste, se vendent aujourd'hui autour de 50 000 euros.

Pièces uniques et éditions limitées

Depuis la fin des années 2000, David Lachapelle réalise de plus en plus de pièces uniques et d'éditions limitées, sous forme de grands formats ou de diptyques et triptyques. Ces œuvres, souvent plus abstraites et contemplatives que ses photographies de mode, témoignent de l'évolution de son style et de sa volonté de s'affirmer comme un artiste à part entière. Elles peuvent atteindre des prix très élevés, dépassant parfois les 100 000 euros.

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Expertiser et vendre des oeuvres de David Lachapelle

Authentification et traçabilité

Pour expertiser une œuvre de David Lachapelle, il est essentiel de pouvoir en retracer la provenance et de disposer d'un certificat d'authenticité délivré par l'artiste ou son studio. Les tirages originaux sont généralement signés et numérotés au dos, avec parfois des annotations sur le tirage ou le support. Il existe également des éditions limitées produites par des galeries, qui doivent être accompagnées d'un certificat de la galerie.

État de conservation et présentation

L'état de conservation est un critère important pour déterminer la valeur d'un tirage photographique. Les œuvres de David Lachapelle doivent être exemptes de rayures, de plis ou de traces d'humidité, et avoir été conservées à l'abri de la lumière. L'encadrement et le montage doivent être professionnels et adaptés aux normes muséales. La présence de l'encadrement d'origine peut également être un plus.

Mise en vente et résultats d'enchères

Pour vendre une œuvre de David Lachapelle, il est recommandé de faire appel à une galerie spécialisée ou à une maison de ventes aux enchères. Les photographies de mode et de publicité des années 1990 et 2000 se vendent généralement entre 10 000 et 50 000 euros, tandis que les pièces uniques et les éditions limitées récentes peuvent dépasser les 100 000 euros. Les records en vente publique avoisinent le demi-million d'euros.

Death by Hamburger
entre 30 000 et 50 000 euros
Jesus is my Homeboy (triptyque)
entre 100 000 et 150 000 euros
Amanda as Andy Warhol's Marilyn (Playboy)
entre 15 000 et 25 000 euros
Rape of Africa
entre 80 000 et 120 000 euros