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Daniel Spoerri

Découvrez la vie et l'oeuvre de Daniel Spoerri, artiste suisse néo-réaliste. Estimations et guide pour vendre ses oeuvres.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Daniel Spoerri

Daniel Spoerri, artiste suisse né en 1930, est une figure marquante du Nouveau Réalisme. Son oeuvre protéiforme, allant des tableaux-pièges à la Eat Art, questionne notre rapport aux objets du quotidien. Cet article retrace son parcours, analyse ses techniques et donne des clés pour estimer et vendre ses oeuvres.

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Biographie de Daniel Spoerri

Enfance et débuts artistiques

Né en Roumanie en 1930, Daniel Spoerri passe son enfance en Suisse. Il étudie la danse et débute comme premier danseur au Théâtre de Berne. En parallèle, il commence à créer ses premières oeuvres influencées par le surréalisme.

Nouveau Réalisme

En 1959, Daniel Spoerri s'installe à Paris et rejoint le groupe des Nouveaux Réalistes. Il se lie d'amitié avec des artistes comme Yves Klein et Jean Tinguely. C'est à cette période qu'il invente le concept des "tableaux-pièges", des assemblages d'objets fixés dans leur disposition aléatoire.

Eat Art et oeuvres ultérieures

À partir des années 1960, Daniel Spoerri développe la Eat Art, où il interroge notre relation à la nourriture à travers des banquets-performances. Il ouvre notamment le restaurant Spoerri à Düsseldorf. Par la suite, il poursuit ses séries d'assemblages tout en diversifiant ses techniques (bronze, mosaïque...)

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Les différentes techniques de Daniel Spoerri

Les tableaux-pièges

Véritables signatures de Daniel Spoerri, les tableaux-pièges sont des assemblages d'objets récupérés (vaisselle, couverts, mégots...) collés sur un support, souvent une table ou une planche. Figés dans un désordre apparent, ces instantanés de vie questionnent notre perception du réel.

Les sculptures et moulages

À partir des années 1970, Daniel Spoerri réalise de nombreuses sculptures en bronze et en plastique moulé. Il y fixe des objets du quotidien dans des positions insolites. On retrouve son goût pour l'assemblage, avec une esthétique plus pérenne.

Sérigraphies et multiples

Spoerri a également produit de nombreuses sérigraphies et multiples (assiettes, plateaux...) rendant son oeuvre accessible à un plus large public. Ces pièces reprennent les thèmes des tableaux-pièges de façon plus colorée et graphique.

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Les oeuvres emblématiques de Daniel Spoerri

Kichka's Breakfast (1960)

Ce tableau-piège est l'un des premiers de Spoerri. Il s'agit des restes du petit-déjeuner de son amie Kichka, collés tels quels sur la table. Cette oeuvre fondatrice annonce la démarche des Nouveaux Réalistes, entre appropriation du réel et poésie du quotidien.

La Douche (1961)

Présentée à l'exposition "Art of Assemblage" au MoMA, cette accumulation saisissante d'objets liés à l'hygiène corporelle (rasoirs, brosses à dents...) marque les esprits. Spoerri y pousse la logique des tableaux-pièges à son paroxysme.

Le Coin de restaurant (1965)

Réalisé en moulage plastique grandeur nature, "Le Coin de restaurant" fige la table d'un dîner, avec ses assiettes sales, ses verres à moitié bus et ses cendriers plein. Un cliché saisissant de réalisme, caractéristique du travail de Spoerri.

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La signature de Daniel Spoerri

Daniel Spoerri signe généralement ses oeuvres au dos, de façon discrète. Sur les tableaux-pièges, sa signature est souvent accompagnée d'une légende détaillant les circonstances de réalisation de l'oeuvre (date, lieu, événement...). Les sculptures et multiples portent en général la signature gravée "Daniel Spoerri". Certaines pièces de Eat Art comme les assiettes sérigraphiées sont également numérotées.

Évolution des signatures

La signature de Spoerri est restée assez constante au fil du temps. On note cependant une tendance à des légendes plus détaillées sur ses premiers tableaux-pièges (années 1960) par rapport aux oeuvres ultérieures. Les variations de signature les plus notables concernent certains multiples et sérigraphies, où Spoerri a pu adopter des présentations plus graphiques.

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L'évolution de la cote de Daniel Spoerri

Tableaux-pièges

Les tableaux-pièges restent les oeuvres les plus prisées de Daniel Spoerri. Parmi les plus recherchés, on trouve les pièces historiques des années 1960 et 1970, période fondatrice du Nouveau Réalisme. Les tableaux de grande taille et les séries limitées atteignent également des prix élevés.

Sculptures et assemblages

Les sculptures en bronze et les grands assemblages d'objets des années 1980-1990 ont aussi une cote solide, de même que certaines installations spectaculaires. Les sculptures éditées en multiples se vendent à des prix plus accessibles.

Eat Art et multiples

Dans la catégorie des oeuvres liées à la Eat Art (assiettes sérigraphiées, ustensiles détournés...), les pièces vintages des années 1970 sont les plus collectionnées. Les sérigraphies et multiples des années ultérieures se négocient entre quelques centaines et quelques milliers d'euros selon le tirage et la période.

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Faire expertiser et vendre une oeuvre de Daniel Spoerri

Authenticité et expertise

Comme pour tout artiste contemporain, l'authenticité est essentielle pour une oeuvre de Daniel Spoerri. En cas de doute, il est conseillé de faire appel à un expert, idéalement spécialisé dans le Nouveau Réalisme. Le comité Spoerri, représentant l'artiste, est également habilité à authentifier les oeuvres.

Vendre aux enchères ou en galerie

Pour vendre un Spoerri, deux options principales : la vente aux enchères ou en galerie. Les maisons de vente aux enchères restent une valeur sûre, avec l'avantage d'une expertise et d'une visibilité internationale. Certaines galeries sont néanmoins spécialisées dans le Nouveau Réalisme et peuvent obtenir de très bons prix pour des pièces exceptionnelles.

Estimation de prix

Le prix d'une oeuvre de Daniel Spoerri dépend de nombreux facteurs comme la technique, la période, les dimensions, la provenance... Les estimations de prix gagnent donc à être réalisées au cas par cas. À titre indicatif, un tableau-piège important des années 1960 peut dépasser les 100 000 euros, tandis qu'une sculpture ou un multiple plus récent se négociera plutôt entre 10 000 et 50 000 euros.

Kichka's Breakfast (1960)
entre 100 000 et 200 000 euros
La Douche (1961)
entre 200 000 et 300 000 euros
Le Coin de restaurant (1965)
entre 50 000 et 100 000 euros
Ustensiles détournés (années 1970)
entre 5000 et 10 000 euros