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Albert Carrier-Belleuse

Découvrez la vie et l'œuvre d'Albert Carrier-Belleuse, sculpteur français prolifique du XIXe siècle, ainsi que l'évolution de sa cote et l'expertise de ses créations.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Albert Carrier-Belleuse

Albert Carrier-Belleuse, sculpteur français né en 1824 et décédé en 1887, est considéré comme l'un des artistes les plus talentueux et polyvalents de son époque. Son œuvre, qui s'étend sur plus de quatre décennies, témoigne de sa maîtrise exceptionnelle des techniques de sculpture et de son sens aigu de la composition. À travers cet article, nous vous invitons à découvrir la vie et l'œuvre de cet artiste prolifique, ainsi que l'évolution de sa cote sur le marché de l'art et les clés pour expertiser et vendre ses créations.

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Biographie

Enfance et formation

Albert Carrier-Belleuse est né le 12 juin 1824 à Anizy-le-Château, dans l'Aisne. Fils d'un modeste menuisier, il montre très tôt des dispositions pour le dessin et la sculpture. À l'âge de 13 ans, il entre comme apprenti chez un orfèvre parisien, où il apprend les rudiments de la ciselure et de la sculpture ornementale.

Début de carrière

En 1850, après avoir travaillé quelques années comme ouvrier ciseleur, Carrier-Belleuse décide de se consacrer entièrement à la sculpture. Il expose pour la première fois au Salon de 1851, où il présente un buste en plâtre. Dès lors, il participe régulièrement au Salon, remportant plusieurs médailles et se forgeant une solide réputation.

Consécration et dernières années

Dans les années 1860-1870, Carrier-Belleuse connaît la consécration. Il reçoit de nombreuses commandes publiques et privées, tant en France qu'à l'étranger. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1867 et devient directeur des travaux d'art de la Manufacture nationale de Sèvres en 1876. Parallèlement à sa carrière de sculpteur, il enseigne à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il meurt le 4 juin 1887 à Sèvres, laissant derrière lui un œuvre considérable.

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Techniques utilisées

Sculpture

Albert Carrier-Belleuse excelle dans l'art de la sculpture. Il travaille principalement le bronze, le marbre et la terre cuite, créant des œuvres d'une grande variété de styles et de sujets. Ses sculptures se caractérisent par leur grâce, leur sensualité et leur mouvement. Il maîtrise parfaitement la technique de la fonte à cire perdue, qui lui permet de créer des pièces d'une grande finesse et d'une grande précision.

Dessin

Carrier-Belleuse est également un dessinateur talentueux. Ses dessins, réalisés à la mine de plomb, à la sanguine ou au fusain, témoignent de sa maîtrise du trait et de son sens aigu de l'observation. Ils servent souvent de travaux préparatoires à ses sculptures, mais ont aussi une valeur artistique propre.

Arts décoratifs

En tant que directeur des travaux d'art de la Manufacture de Sèvres, Carrier-Belleuse crée de nombreux modèles de vases, de coupes et de statuettes en porcelaine. Il collabore également avec des ébénistes et des orfèvres pour créer des meubles et des objets d'art d'une grande élégance, mêlant bronze et bois précieux, émaux et pierres semi-précieuses.

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Œuvres emblématiques

Sculptures

Parmi les sculptures les plus célèbres de Carrier-Belleuse, on peut citer le "Torchère aux Femmes" (1865), un candélabre monumental en bronze doré représentant des figures féminines drapées, d'une grande sensualité ; "Hébé endormie" (1869), une statue en marbre d'une jeune fille assoupie, d'une grâce et d'une délicatesse extrêmes ; ou encore "La Messiade" (1880), un groupe en marbre figurant la Vierge et l'Enfant Jésus, commandé pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Objets d'art

Carrier-Belleuse est également l'auteur de nombreux objets d'art, comme le surtout de table "Les Cinq Parties du Monde" (1867), une œuvre magistrale en argent et bronze doré figurant les continents personnifiés par des allégories féminines ; ou le vase "La Nuit" (1877), en porcelaine de Sèvres, au décor émaillé bleu nuit et aux anses en bronze ciselé et doré.

Petits formats

Parallèlement à ses grandes sculptures, Carrier-Belleuse crée de nombreuses statuettes et figurines en bronze, en terre cuite ou en biscuit de porcelaine, destinées à une clientèle bourgeoise. Ces œuvres de petit format, souvent éditées en série, représentent des sujets mythologiques, allégoriques ou de genre, et témoignent de la virtuosité de l'artiste dans le rendu des drapés, des expressions et des attitudes.

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Signature

Albert Carrier-Belleuse signe ses œuvres de différentes manières au cours de sa carrière. Ses signatures les plus fréquentes sont :

"A. CARRIER"

C'est la signature que l'on retrouve sur ses premières œuvres, jusqu'au début des années 1860. Elle est généralement inscrite en creux sur les sculptures en bronze ou en marbre.

"A. CARRIER-BELLEUSE"

À partir des années 1860, l'artiste adopte définitivement le double patronyme "Carrier-Belleuse", qu'il inscrit en entier sur ses œuvres. Cette signature est parfois suivie de la mention "Sèvres", lorsqu'il est directeur des travaux d'art de la Manufacture.

Monogramme "ACB"

Sur certaines œuvres, notamment les petits formats en bronze ou en terre cuite, Carrier-Belleuse utilise un monogramme composé des lettres entrelacées "ACB". Ce monogramme est parfois inscrit dans un cartouche en relief.

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Évolution de la cote

Sculptures en marbre

Les sculptures en marbre de Carrier-Belleuse, souvent des pièces uniques ou des éditions limitées, atteignent régulièrement des prix élevés en vente publique. Leur cote a connu une progression constante depuis les années 1980, avec des records dépassant le million d'euros pour des œuvres majeures comme "Hébé endormie" ou "La Messiade".

Bronzes

Les sculptures en bronze de Carrier-Belleuse, éditées en plus grand nombre, sont plus abordables que ses marbres, mais restent très recherchées par les collectionneurs. Leur cote varie en fonction de la taille, de la qualité de la fonte et de la rareté du modèle. Les grands formats, comme le "Torchère aux Femmes", se négocient autour de 100 000 à 200 000 euros, tandis que les petits formats se vendent entre 5 000 et 20 000 euros.

Objets d'art

Les objets d'art créés par Carrier-Belleuse pour la Manufacture de Sèvres, comme les vases en porcelaine émaillée ou les surtouts de table en bronze et argent, sont très prisés des amateurs d'arts décoratifs du XIXe siècle. Leur cote dépend de la complexité du décor, de la qualité d'exécution et de l'état de conservation. Les pièces exceptionnelles, comme le vase "La Nuit", peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros.

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Expertiser et vendre

Authentification

Pour expertiser une œuvre attribuée à Albert Carrier-Belleuse, il est important de faire appel à un spécialiste de l'artiste, qui pourra étudier la signature, la facture, la qualité de la fonte ou du modelé, et comparer l'œuvre avec des pièces de référence. Les experts en sculpture du XIXe siècle, comme ceux de la Maison de ventes Sotheby's ou Christie's, sont les plus à même de réaliser une authentification fiable.

État de conservation

L'état de conservation d'une sculpture de Carrier-Belleuse a un impact direct sur sa valeur. Il est donc crucial de faire établir un constat d'état détaillé par un restaurateur agréé, qui pourra évaluer l'étendue d'éventuels dommages (fissures, cassures, usures, oxydations) et proposer des solutions de restauration adaptées.

Mise en vente

Pour vendre une œuvre de Carrier-Belleuse, il est recommandé de passer par une maison de ventes aux enchères spécialisée dans la sculpture du XIXe siècle. Ces sociétés disposent d'un réseau international d'acheteurs potentiels et peuvent organiser des ventes thématiques mettant en valeur l'œuvre. Il est également possible de proposer l'œuvre à des galeries spécialisées ou à des collectionneurs privés, mais les prix obtenus sont généralement inférieurs à ceux des enchères publiques.

Torchère aux Femmes
entre 100 000 et 200 000 euros
Hébé endormie
entre 800 000 et 1,2 million d'euros
La Messiade
entre 600 000 et 1 million d'euros
Vase La Nuit
entre 200 000 et 400 000 euros