Katsushika Hokusai
Découvrez la vie et l'oeuvre de Katsushika Hokusai, maître de l'ukiyo-e. Biographie, techniques, œuvres emblématiques, cote et conseils d'expertise.
Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Katsushika Hokusai
Katsushika Hokusai (1760-1849) est l'un des artistes japonais les plus célèbres et influents de l'histoire. Maître de l'ukiyo-e, l'estampe japonaise, il a marqué son époque par son style unique et ses œuvres emblématiques comme la célèbre série des « Trente-six vues du mont Fuji ». Découvrons ensemble la vie et l'œuvre de ce génie de l'art japonais.
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Biographie de Katsushika Hokusai
Enfance et formation
Katsushika Hokusai naît en 1760 à Edo (actuelle Tokyo) dans une famille modeste. Très jeune, il montre des prédispositions pour le dessin et entre comme apprenti dans un atelier de gravure sur bois à l'âge de 15 ans. Il étudie auprès de différents maîtres et se forge progressivement un style unique.
Carrière artistique
À partir des années 1790, Hokusai commence à produire ses propres estampes ukiyo-e, d'abord des portraits d'acteurs et de courtisanes. Mais c'est avec ses séries de paysages, comme « Les Trente-six vues du mont Fuji » (1830-1832) qu'il accède à la notoriété. Son style évolue au fil des années, gagnant en épure et en force évocatrice.
Fin de vie et postérité
Malgré le succès, Hokusai reste un artiste humble et travailleur jusqu'à la fin de sa vie. Il s'éteint en 1849 à l'âge de 89 ans, laissant derrière lui un œuvre immense et révolutionnaire qui influencera des générations d'artistes au Japon et en Occident, de Van Gogh aux impressionnistes.
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Les techniques de Katsushika Hokusai
La gravure sur bois
Hokusai excelle dans l'art de la gravure sur bois, base de l'estampe ukiyo-e. À partir d'un dessin, l'image est gravée sur une planche de bois puis encrée et imprimée sur papier. Chaque couleur nécessite une planche différente. Hokusai repousse les limites de la technique, jouant sur les contrastes, les cadrages audacieux et le graphisme épuré.
Le dessin et la peinture
Grand dessinateur, Hokusai réalise de nombreux croquis et esquisses d'une grande expressivité, captant avec justesse le mouvement et l'essence des sujets. Il pratique aussi la peinture à l'encre ou polychrome, sur soie ou papier. Certaines de ces œuvres uniques sont conservées dans les musées du monde entier.
Les manuels et l'enseignement
Hokusai a aussi révolutionné l'enseignement du dessin et de la peinture avec ses fameux manuels comme « La Manga » (1814). À travers des milliers de croquis légendés, il y livre sa vision de l'art et sa méthode de travail, encourageant chacun à cultiver son regard et à progresser par la pratique assidue.
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Les œuvres emblématiques de Hokusai
Les Trente-six vues du mont Fuji
Cette série d'estampes paysagères réalisée dans les années 1830 est le chef-d'œuvre absolu de Hokusai. Sur chaque image, le mont Fuji apparaît traité de manière différente, tour à tour majestueux, menaçant ou apaisant. La plus célèbre de ces vues est « La Grande Vague de Kanagawa », qui frappe par la force de sa composition et la beauté de ses bleus profonds.
Les Cent vues du mont Fuji
Série réalisée vers 1834-1835, plus rare et recherchée que les « Trente-six vues ». Hokusai y approfondit sa méditation artistique et spirituelle sur la montagne sacrée, diversifiant encore les angles, les saisons et les ambiances.
Estampes animalières et fantastiques
Hokusai excelle dans la représentation des animaux (oiseaux, poissons, insectes) et des créatures fantastiques issues du folklore japonais. Parmi ses estampes les plus populaires : « Le Fantôme de Kohada » ou « Le Rêve de la femme du pêcheur », alliant virtuosité graphique et puissance d'évocation.
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La signature de Hokusai
Au cours de sa longue carrière, Hokusai a utilisé plus d'une trentaine de noms d'artiste différents, changeant régulièrement de signature. Les plus fréquents sont « Hokusai » bien sûr, mais aussi « Gakyō Rōjin » (le « vieillard fou de dessin ») qu'il utilise à partir de 1834. On trouve aussi « Iitsu », « Taito », « Manji », « Sōri », « Kakō » selon les périodes et les types d'œuvres. Ces changements de noms répondent souvent à des évolutions stylistiques ou spirituelles, Hokusai étant un artiste en perpétuelle recherche. Pour les amateurs et les experts, identifier la signature d'Hokusai est donc un élément clé pour dater et authentifier ses estampes et dessins.
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L'évolution de la cote de Hokusai
Le marché des estampes ukiyo-e
Depuis le XIXe siècle, les estampes japonaises sont très prisées des collectionneurs occidentaux. Hokusai, en tant que maître incontesté de l'ukiyo-e, voit sa cote grimper régulièrement. Les épreuves anciennes, tirées du vivant de l'artiste, atteignent des prix très élevés, surtout quand elles sont en bon état.
Les facteurs de valorisation
Parmi les critères qui font la valeur d'une estampe de Hokusai : la rareté du motif, la qualité du tirage et des couleurs, la finesse des détails, la présence de marques d'éditeur ou de censeur. Les estampes de la série « Trente-six vues du mont Fuji » restent les plus demandées, avec en tête la célèbre « Grande Vague ».
Les records en salles des ventes
Ces dernières années, plusieurs estampes de Hokusai ont atteint des enchères à plus de 100 000 euros. En 2021, une « Grande Vague » a même dépassé le million de dollars. Les dessins originaux sont encore plus rares et chers. Les peintures, quasi introuvables sur le marché, atteindraient sans doute des sommets.
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Expertiser et vendre des œuvres de Hokusai
L'authentification des estampes
Face aux risques de copies et de contrefaçons, il est crucial de faire expertiser une estampe de Hokusai avant tout achat ou vente. Seul un œil acéré, formé à la technique de la gravure japonaise, saura distinguer une épreuve originale d'un retirage tardif. L'examen du papier, de l'encrage, des couleurs, de l'usure des traits guidera le spécialiste.
La cote selon les types d'œuvres
Chez Hokusai, les estampes restent les plus abordables, à partir de quelques centaines d'euros pour des tirages de la fin du XIXe. Les dessins originaux démarrent autour de 5000-10 000 euros. Les peintures, rarissimes, atteignent vite des centaines de milliers d'euros. À titre indicatif, un paravent peint par Hokusai s'est vendu plus d'1,3 million d'euros en 2020.
Mise en vente et résultats
Pour vendre des œuvres de Hokusai, le recours à une maison de ventes aux enchères spécialisée est souvent le plus indiqué. Après expertise et estimation, l'œuvre sera présentée aux acheteurs potentiels et au public lors d'une vente cataloguée. C'est le meilleur moyen d'obtenir un juste prix. Les galeries et marchands peuvent aussi être contactés, surtout s'ils sont expérimentés dans l'ukiyo-e.
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